Fifa: projets de nouvelles compétitions et crispations au menu

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Encore de nouvelles compétitions? Les lucratifs projets de Coupe du monde des clubs élargie et de Ligue des nations mondiale, défendus par le président de la Fifa Gianni Infantino mais loin de faire l'unanimité, sont au menu des travaux de l'instance mondiale du foot vendredi à Kigali.

. Des remous

Les deux idées sont au point 4 de l'agenda du Conseil de la Fifa, gouvernement du football mondial de 37 membres, réuni vendredi matin au Rwanda.

Y-aura-t-il à l'issue des débats un vote sur le principe de ces nouvelles compétitions ? L'administration de la Fifa sera-t-elle alors mandatée pour mettre en oeuvre ces nouveaux formats ?

En tout cas, les dents grincent déjà chez les opposants à ces réformes, entre ceux qui dénoncent le risque d'un calendrier surchargé ou ceux qui accusent Infantino, candidat à sa réélection au poste de président de la Fifa en juin 2019 à Paris, de vouloir faire passer ses projets en force.

Cette semaine, le Forum mondial des ligues (WLF) a ainsi envoyé un courrier à Infantino. Le WLF se dit "fermement opposé à toute décision à ce stade", sous la plume de son directoire, composé du patron de la puissante ligue anglaise Richard Scudamore, du directeur général de la Ligue allemande Christian Seifert et du boss de la Ligue mexicaine Enrique Bonilla.

Les trois signataires regrettent encore qu'il n'y ait pas eu de "consultation à ce jour". Entre les lignes, le WLF accuse Infantino d'avoir court-circuité nombre d'instances représentatives en sondant seulement directement quelques grandes formations européennes pour son projet de nouveau Mondial des clubs.

L'Association européenne des clubs (ECA) avait déjà réclamé il y a quelques mois des discussions "ouvertes et transparentes".

"La Fifa se comporte de façon étrange", avait également râlé au printemps Aleksander Ceferin, président de l'UEFA. Le Conseil stratégique du football professionnel de l'UEFA qui réunit l'ECA, l'association des Ligues professionnelles (EPFL) et le syndicat des joueurs (FifPro) avait exprimé à l'époque "de sérieuses réserves quant au processus entourant les propositions de Coupe du monde des clubs de la Fifa et de Ligue des nations mondiale, en particulier le calendrier précipité et le manque d'informations concrètes".

Le NY Times, cette semaine, dit même que les membres de l'UEFA présents au Conseil pourraient quitter les débats en cas de désaccord...

. Des gros sous

Infantino songe, avec la Ligue des nations mondiale, à lancer une sorte de mini-Coupe du monde, qui regrouperait tous les deux ans huit sélections nationales. Et il veut surtout à redonner de l'intérêt à la Coupe du monde des clubs.

Ce qui avait filtré jusqu'ici était un nouveau format prévu tous les quatre ans, avec 24 clubs, dont 12 européens. Cette nouvelle compétition prendrait la place de la Coupe des Confédérations l'année avant le Mondial.

Mais des fuites dans la presse évoquent désormais une deuxième option, avec un tournoi qui se déroulerait tous les ans.

Pour rappel, la compétition actuelle, organisée chaque année début décembre, ne regroupe que sept clubs et est peu médiatisée. "La Coupe du monde à 24 clubs est clairement une façon de couper l'herbe sous le pied de la Ligue des champions (produit phare de l'UEFA) qui existera toujours certes, mais c'est une façon de capter une partie des revenus", avait expliqué récemment à l'AFP l'historien du football Paul Dietschy.

Pour convaincre, Infantino assure qu'un groupe d'investisseurs (chinois, japonais, saoudiens) garantirait jusqu'à 25 milliards USD (21,9 milliards d'euros) de revenus pour les deux compétitions, retombées que l'Italo-Suisse promet de redistribuer aux clubs et aux fédérations.

L'idée a déjà séduit certains, comme le FC Barcelone qui voit dans le nouveau Mondial des clubs "une compétition palpitante, dynamique, intégrante et prestigieuse", qui contribuera à faire grandir l'image de marque de chaque club et à offrir "une nouvelle source de revenus à réinvestir dans le jeu", comme il l'avait dit au printemps.

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