Les Philippines rouvrent Boracay aux touristes, avec de nouvelles règles

Une plage de l'île de Boracay, le 25 octobre 2018 aux Philippines
Une plage de l'île de Boracay, le 25 octobre 2018 aux Philippines Tous droits réservés NOEL CELIS
Par AFP
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Les Philippines ont officiellement rouvert vendredi aux visiteurs l'île de Boracay, après six mois de fermeture, en imposant de nouvelles règles pour lutter contre les ravages environnementaux du tourisme de masse.

Estimant que la surfréquentation avait transformé ce petit coin de paradis en "fosse septique", le président philippin Rodrigo Duterte avait ordonné en avril la fermeture de cette île qui est la plus courue de l'archipel.

L'idée était de permettre de nettoyer le site, de faire le ménage dans un développement hôtelier anarchique, ou encore de bâtir des unités de traitement des eaux usées.

La nouvelle Boracay s'est dotée de nouvelles règles, comme une interdiction de fumer ou de boire de l'alcool sur ses plages de sable blanc, et de restrictions du nombre de touristes autorisés, et du nombre d'hôtels, alors que de grands travaux de rénovation sont en cours.

Parmi les premiers touristes arrivés vendredi, certains étrangers n'avaient jamais auparavant mis les pieds à Boracay, et étaient attirés par la perspective d'une île propre et moins bondée.

"Quand je voyais les photos des touristes à Boracay comme des sardines dans une boîte, je n'avais pas du tout envie de venir", a raconté àl'AFP Josef Fuchs, un Allemand de 61 ans. "Mais je pense que je vais pouvoir passer quelques jours sympas ici".

Jadis destination de routards, la petite île de l'archipel des Visayas, dont les plages sont régulièrement classées par certains magazines de voyage comme les plus belles au monde, ne mesure que 10 kilomètres carrés. Elle s'est métamorphosée au fil des décennies pour accueillir dernièrement jusqu'à deux millions de visiteurs par an.

En haute saison, 40.000 touristes pouvaient séjourner en même temps sur l'île.

Si le tourisme a généré un milliard de dollars de chiffre d'affaires par an, il a aussi entraîné l'accumulation de montagnes de détritus dépassant largement ses capacités d'assainissement, ainsi qu'une atmosphère de fête permanente que le gouvernement ne goûte plus.

Désormais, l'île n'aura plus le droit d'accueillir plus de 19.200 touristes en même temps, un quota que les autorités comptent faire respecter en contrôlant notamment l'offre hôtelière de l'île.

Le gouvernement a également chassé du littoral cracheurs de feu, masseuses, vendeurs ambulants, chiens errants et même les bâtisseurs de châteaux de sable emblématiques de l'île. Des constructions sauvages ont été rasées pour créer une servitude de passage de bord de mer large de 30 mètres.

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