UE: Moscovici traite de "fasciste" l'eurodéputé italien qui a piétiné ses notes

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Par AFP
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Le commissaire européen Pierre Moscovici a traité vendredi de "fasciste" l'eurodéputé italien qui a piétiné ses notes avec sa chaussure, promettant de combattre "ces gens-là" jusqu'à son "dernier souffle".

"C'est un crétin, un provocateur, un fasciste. Son geste est grotesque", a affirmé M. Moscovici sur la chaîne CNews. Il était interrogé sur la provocation d'Angelo Ciocca, l'eurodéputé de la Ligue (extrême droite) mardi après la conférence de presse où le commissaire avait annoncé le rejet du budget italien.

"Quand on commence à manier la violence à l'encontre des institutions, quand on commence à piétiner les règles, y compris avec des chaussures, on a une espèce de dérive lente vers ce que l'on appelle la démocratie illibérale, c'est-à dire le non respect de la liberté de la presse, la liberté de la justice et des institutions politiques", a-t-il affirmé.

"C'est vraiment la politique que je déteste et c'est des gens que je combattrai jusqu'à mon dernier souffle", a promis M. Moscovici, rappelant que Matteo Salvini, le patron de la Lega, s'était démarqué de la provocation de l'eurodéputé.

"On ne change pas l'Europe avec des provocations", a déclaré M. Salvini à propos du geste de M. Ciocca.

Interrogée sur Europe 1 sur les propos de M. Moscovici, Marine Le Pen a qualifié sa réaction de "très vieux monde".

"Dès que quelqu'un n'est pas d'accord avec vous, il se fait traiter de fasciste", a affirmé la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) assurant que le déficit français avait atteint "4,3%" lorsque le commissaire était ministre des Finances à Bercy.

"Alors quand il vient donner des leçons à l'Italie (...), on peut se permettre de traiter cette information avec ironie", a-t-elle déclaré.

Le commissaire européen a rejeté mardi le budget italien, largement en dehors des clous européens, une décision inédite, et demandé au gouvernement de la coalition populiste de lui présenter un budget révisé sous trois semaines.

M. Ciocca a rejoint la tribune de presse à l'issue de la communication de M. Moscovici et a pris les notes de ce dernier sur la table. Il a alors enlevé une chaussure, qu'il a appliquée sur les feuilles subtilisées, sous l'oeil incrédule du commissaire français.

Après avoir parlé d'un "manque de respect", le commissaire avait déjà qualifié mercredi le geste de "grotesque" sur Twitter.

"Au début on sourit et on banalise parce que c'est ridicule, puis on s'habitue à une sourde violence symbolique, et un jour on se réveille avec le fascisme. Restons vigilants! La démocratie est un trésor fragile", a-t-il écrit.

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