Route du Rhum: Galfione y a pris goût

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Venu tardivement à la voile après une carrière d'athlète accomplie, Jean Galfione, au départ de sa deuxième Route du Rhum dans une semaine, a pris goût à sa deuxième vie de marin, malgré sa part d'inconfort.

Il y a quatre ans, une fois sa première course transatlantique en solo bouclée entre Saint-Malo, en Bretagne, et Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Galfione, malgré un résultat encourageant - 18e en Class40, des monocoques de 12,19 m de long - avait pourtant un avis bien tranché : "Je ne voulais plus entendre parler de bateau !", se souvenait-il en juillet.

"C'est vrai que j'ai eu ce sentiment après la dernière Route du Rhum", confirme à l'AFP l'ex-perchiste, sacré champion olympique en 1996 et premier Français à franchir la barre des six mètres en 1999, installé dans le Finistère.

"J'étais content que ça s'arrête ! Il n'y a pas de confort dans les bateaux, et surtout, il y a de la fatigue sur la fin de la course. Il y a aussi des moments d'angoisse un peu", décrit-il.

- "Du bien d'en parler" -

"Le métier de skipper, parfois c'est inconfortable. J'arrive tellement tard dans cet univers, j'étais tellement dans un autre monde de sport que quand c'est inconfortable par rapport à ce que j'ai vécu, je n'ai pas honte de le dire", assume Galfione, happé au crépuscule de sa carrière de perchiste par la voile, un univers qui lui était étranger, malgré les racines bretonnes qu'il tient de sa mère.

"De temps en temps, il faut supporter cet inconfort, à d'autres moments, je n'y pense même pas, c'est un détail absolu et je ne m'imagine pas faire autre chose dans ma vie. C'est très paradoxal", poursuit-il.

"Ca m'a fait du bien d'en parler avec d'autres skippers de renom. Ils m'ont dit: +Ne t'inquiète pas, c'est pareil pour nous ! Mais tu verras dans deux, trois jours...+ Et en effet, trois jours plus tard, je ne pensais plus du tout pareil. Et une semaine après, j'étais en train de redessiner des bateaux sur un bout de papier pour imaginer la suite !", raconte-t-il à propos de son après-Route du Rhum 2014.

"Le problème pour moi, ce serait plutôt de rester dans un fauteuil à la maison. Ces sentiments un peu difficiles, ce sont eux qui me rendent vivants, qui donnent un sens à ma vie et me font mesurer le confort du reste de la vie", interprète l'ancien athlète.

- Nouveau bateau -

A 47 ans, c'est sur un bateau (Serenis Consulting) acquis il y a trois ans que Galfione quittera le port malouin dimanche 4 novembre, au milieu d'une flotte record de 124 voiliers. Avec l'objectif de "faire mieux" qu'il y a quatre ans, même si la catégorie dans laquelle il navigue s'est densifiée.

"Il y a mieux sur la flotte, néanmoins il y a plein d'allures où si je me débrouille bien, je peux être dans le coup", estime le skipper, qui mesure le chemin parcouru depuis 2014.

"Quand je suis parti il y a quatre ans, il y avait plein de trucs, des systèmes techniques, de navigation, de sécurité, dans les manoeuvres, je ne savais même pas que ça existait... Je manquais cruellement d'expérience, c'est clair, sourit-il. Aujourd'hui, j'en ai un peu plus."

Au point de se sentir prêt à oser davantage. "Si je me retrouve à jouer avec des très bons bateaux, des bons skippers, je pourrais être capable aujourd'hui de n'avoir aucun complexe pour tenter des coups."

"Je sais qu'il y a des compétences que d'autres ont et que je n'ai pas, et des bateaux plus rapides sur le papier", ajoute-t-il toutefois d'emblée. Façon de garder, un peu, les pieds sur terre.

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