F1: Lewis Hamilton peut-il égaler Michael Schumacher ?

Le Britannique Lewis Hamilton vainqueur du GP de Mexico le 28 octobre 2018
Le Britannique Lewis Hamilton vainqueur du GP de Mexico le 28 octobre 2018 Tous droits réservés CLIVE MASON
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Par AFP
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Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), devenu dimanche le 2e pilote le plus titré en F1 à égalité avec l'Argentin Juan Manuel Fangio et à deux longueurs des sept titres record de Michael Schumacher, peut-il rejoindre l'Allemand ?

Après avoir enlevé l'an dernier au baron rouge son record de pole positions (81 contre 68), l'Anglais de 33 ans peut viser en outre ses records de victoires (71 contre 91) et de podiums (132 contre 155).

"Michael est assez en avance en nombre de victoires, donc il reste le plus grand pilote de tous les temps", répond l'intéressé, qui ne cache pas son désir d'inscrire son nom "dans l'histoire" de la F1 et son monde aseptisé, lui qui a surmonté les difficultés liées à ses origines modestes et sa couleur de peau.

"Qui sait si j'aurai encore la chance de gagner dans le futur ? En tout cas, je vais faire tout mon possible pour y parvenir, en prenant les choses les unes après les autres", promet-il.

"Ses 91 victoires, par exemple, (...) il va falloir un peu de temps pour y parvenir, mais je suis encore en F1 pour quelques années donc j'espère au moins m'en rapprocher", annonce le pilote, engagé avec Mercedes pour les deux prochaines saisons et qui n'exclut pas de prolonger ensuite son bail dans la discipline reine du sport automobile.

Ses statistiques parlent pour lui: depuis 2014, première année de la domination actuelle de son écurie, Hamilton a signé en moyenne 9,8 victoires et 15,6 podiums par saison, ce qui le placerait dans la roue de Schumacher en nombre de succès et devant en nombre de podiums fin 2010.

- Au sommet de sa forme -

Le Britannique, surtout, semble au sommet de sa forme, épanoui sur et en dehors des circuits, et connaît de moins en moins de jours sans.

"Il obtient ce cinquième titre dans ce qui est sûrement sa meilleure saison, pointe le quadruple champion du monde français Alain Prost pour Canal+. Est-ce qu'il peut aller chercher Michael Schumacher ? Il n'y a que lui qui peut répondre. C'est une décision personnelle".

Le Canadien Jacques Villeneuve, également champion du monde, estime aussi que celui-ci pilote à son meilleur niveau et ne voit pas la domination de Mercedes s'arrêter, même avec le changement de règlementation prévu la saison prochaine, qui prévoit la simplification de l'aérodynamique des monoplaces.

Là encore, la statistique plaide pour l'écurie allemande, la première capable de conserver les titres pilotes et constructeurs après un changement majeur de règlementation technique tel celui intervenu entre les saisons 2016 et 2017.

Les décideurs de la F1 entendent aussi conserver en 2021, date de la prochaine refonte en profondeur du règlement, le fameux moteur V6 turbo hybride dont la marque à l'étoile a été la première à percer les secrets en 2014.

- Gagner en rouge ? -

Seule Ferrari est parvenue, quatre saisons plus tard, à rattraper le niveau de performance du groupe propulseur Mercedes. Mais la Scuderia doit encore progresser en termes de stratégie notamment et son pilote phare, l'Allemand Sebastian Vettel, cesser de commettre tant d'erreurs en piste.

Troisième constructeur, Red Bull devra l'an prochain s'adapter à un nouveau moteur, fourni désormais par Honda, qui doit encore beaucoup progresser, à l'instar de Renault, quatrième et dernier motoriste.

Si, comme Schumacher, Hamilton a été sacré avec deux équipes (Benetton en 1994 et 1995 et Ferrari entre 2000 et 2004 pour le premier, McLaren en 2008 et Mercedes en 2014, 2015, 2017 et 2018 pour le second), le Britannique n'a connu qu'un seul motoriste, quand l'Allemand a été titré avec trois (Ford, Renault et Ferrari).

Aurait-il alors la tentation d'aller voir ailleurs ? "Pour le moment, j'ai beaucoup de mal à l'imaginer, assure l'Anglais. (Mercedes) est ma famille, là où j'ai grandi, même si je disais la même chose de McLaren."

"Une des raisons pour lesquelles j'ai voulu partir était de voir si je pouvais faire quelque chose de spécial ailleurs, explique-t-il. Je savais que j'en étais capable mais il fallait que je le prouve à tout le monde. Pour le moment, je ne ressens pas le besoin de remporter un titre avec une autre équipe, mais il ne faut jamais dire jamais".

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Gagner en rouge, comme l'a fait Schumacher, est dit-on unique. Hamilton en aura-t-il un jour le désir et l'opportunité ?

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