Top 14: Perpignan, comment redevenir un grand?

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Avant-dernier budget du Top 14, Perpignan est lanterne rouge au classement, avec 8 défaites en autant de journées: son retour difficile dans l'élite, après quatre ans de purgatoire en Pro D2, pointe la fragilité financière du club catalan, dont le développement dépend en partie du maintien.

Une décennie après son dernier titre de champion de France (2009), Perpignan cherche un nouveau modèle économique en espérant sauver sa peau en première division, malgré un départ raté. Président depuis 2013 mais refusant le titre de mécène, François Rivière a déjà investi 8 millions d'euros dans les comptes du club, à chaque fois "pour combler les déficits annuels structurels".

Une fatalité ? "Non, nous travaillons à développer notre budget et à l'équilibrer. L'objectif est un budget à 20 millions d'euros d'ici 2020, pour viser ensuite les 25 millions", comptabilise le chef d'entreprise, dont le budget - 16 millions d'euros pour la saison en cours - provient pour moitié des partenaires, pour un quart des droits TV et autres reversements de la Ligue, et pour un quart de la billetterie et du merchandising.

- "Conserver un public populaire" -

Mais l'absence de dynamique économique, dans une ville classée parmi les plus pauvres de France, le pénalise. "La variable d'ajustement billetterie est limitée, de 200 à 300.000 euros. Sans oublier que le PIB du département est faible. Nous ne pouvons donc pas augmenter les prix des billets et je veux conserver un public populaire", insiste l'homme d'affaires qui a fait fortune dans l'implantation des parkings publics.

Et dont les marges de manœuvre sont forcément limitées. "Il nous faut donc actionner trois leviers: augmenter le nombre de nos partenaires régionaux et nationaux, améliorer l'expérience client-supporters au stade et miser sur la séduction des millenials (les moins de 40 ans, NDLR)", explique Rivière, qui fut candidat à la mairie en 2009.

Or, si l'Usap compte 400 partenaires, très majoritairement locaux, elle n'a pas déniché de partenaire maillot de dimension nationale. Le stade Aimé-Giral n'est plus un stade dernière génération mais possède l'avantage d'être situé en ville.

"Il faut conserver cette proximité mais nous devons développer l'expérience client, ce sera notre premier chantier. Historiquement, le club possède la plus petite moyenne de dépenses au stade par spectateurs. Elle n'a longtemps pas dépassée 1,5 euro... Nous allons donc augmenter les hospitalités, l'offre snacking, l'attractivité de nos boutiques. Il faut que nos supporters passent plus de temps au stade", réclame le président de l'Usap.

- eSport et incubateur de start-ups -

Le club perpignanais a dans ses cartons, avec le soutien financier de la commune et de la région Occitanie, un projet de doublement de la tribune Chevalier, la tribune d'honneur, pour redessiner son offre marketing.

"A chaque match, nous servons 1.150 partenaires. Il y a là aussi une marge de manœuvre, avec un outil à mieux adapter. Il faut que notre stratégie partenaires ne repose pas uniquement sur la réussite sportive", développe Rivière, bien conscient qu'une relégation n'arrangerait pas ses plans.

Dernière option, la séduction d'un public plus jeune avec une innovation surprenante pour un club de rugby: la création d'une équipe de sport électronique qui s'attaquera au jeu Fortnite Battle Royale, dans lequel une centaine de joueurs se confrontent, seuls ou en équipe pour rester le seul survivant sur une île.

Rivière envisage également "la création d'un incubateur de start-ups sports dans Aimé-Giral". Autant de défis qui pourraient cependant pâtir d'un retour en Pro D2.

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