Un diplomate norvégien nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie

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Le diplomate norvégien Geir Pedersen a été nommé comme nouvel émissaire de l'ONU pour la Syrie, devenant le quatrième négociateur chargé de trouver une solution pacifique au conflit désormais dans sa septième année, une tâche qualifiée de "mission impossible" par un de ses prédécesseurs.

Il prendra ses fonctions fin novembre, a précisé un porte-parole de l'ONU, et succédera à l'Italo-Suédois Staffan de Mistura, qui avait annoncé son départ en octobre après quatre ans de travail qui n'auront pas été couronnés de succès.

M. Pedersen l'avait déjà remplacé en 2005 au Liban, comme représentant personnel du secrétaire général de l'ONU dans le sud du pays, fief du Hezbollah chiite, avant de devenir coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban jusqu'en 2008.

Actuellement ambassadeur de Norvège en Chine, M. Pedersen avait auparavant représenté son pays auprès de l'ONU (2012-2017). Diplomate chevronné, il était notamment de l'équipe norvégienne derrière les négociations secrètes qui aboutirent en 1993 à l'Accord d'Oslo israélo-palestinien.

M. Pedersen représenta également son pays de 1998 à 2003 auprès de l'Autorité palestinienne, après avoir exercé diverses responsabilités entre 1995 et 1998 au ministère norvégien des Affaires étrangères.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a informé le Conseil de sécurité de son intention de nommer M. Pedersen dans une lettre que l'AFP a pu consulter dans la nuit de mardi à mercredi.

"M. Pedersen va soutenir les parties syriennes en facilitant une solution politique complète et crédible, en mesure de satisfaire les aspirations du peuple syrien", a-t-il écrit.

Le secrétaire général de l'ONU remercie également M. de Mistura pour ses "efforts", alors que le régime du président Bachar al-Assad a repris le contrôle d'une grande partie du pays face aux rebelles et aux jihadistes.

- "Volonté et détermination" -

Le conflit en Syrie a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011, se complexifiant au fil des ans avec l'implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères.

Avant M. de Mistura, l'Algérien Lakhdar Brahimi et l'ex-secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avaient déjà jeté l'éponge. Le diplomate ghanéen avait ensuite décrit sa fonction comme une "mission impossible".

La ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Eriksen, a salué la nomination d'"un des meilleurs diplomates" de son pays. Un diplomate norvégien a de son côté estimé que M. Pedersen, père de cinq enfants et qui a des notions d'arabe, peut "trouver des solutions et des compromis sur des questions difficiles".

Du côté de l'opposition syrienne, le porte-parole du CNS (Comité des négociations syriennes, qui représente les principaux groupes d'opposition) Yahya al-Aridi a estimé que le changement d'émissaire n'aurait guère d'impact sur le sort de son pays s'il n'y avait pas de volonté internationale et de consensus sur une feuille de route politique.

"Cet homme a de l'expérience, allant de l'Irak au Liban et aux Nations unies", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous espérons qu'il sera plus ferme et nommera immédiatement les choses par leur nom --davantage de cajoleries et d'apaisements, ce n'est pas ce dont le dossier syrien a besoin actuellement".

"Mais quel que soit le nom de l'émissaire, il est nécessaire qu'il y ait une volonté et une détermination de la communauté internationale pour parvenir à une solution politique", a insisté M. Aridi.

Le processus de négociations parrainé par l'ONU a été largement éclipsé par les diplomaties parallèles menées par Moscou et Téhéran, les alliés de Damas, avec la Turquie, parrain des rebelles, les Nations unies se concentrant sur l'acheminement de l'aide humanitaire aux millions de déplacés.

Istanbul a récemment accueilli un sommet sur la Syrie réunissant des dirigeants de Turquie, Russie, France et Allemagne. Ce sommet a appelé à préserver la trêve dans la province rebelle d'Idleb, à oeuvrer pour une "solution politique" en Syrie et à accentuer les efforts pour mettre rapidement sur pied un comité constitutionnel, sur lequel planche l'ONU, pour jeter les fondements d'une transition politique.

Washington avait salué de "grands pas en avant" réalisés lors de ce sommet.

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