France : 11 nouveaux cas de malformations congénitales identifiés dans l'Ain

France : 11 nouveaux cas de malformations congénitales identifiés dans l'Ain
Tous droits réservés 
Par Sandrine DelormeAnne-Lise Fantino avec France Télévisions, AFP, Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Un premier bilan de l'enquête nationale sera rendu dans trois mois a annoncé la ministre française de la Santé Agnès Buzyn.

PUBLICITÉ

En France, dans l'Ain, ce ne sont plus 7, ni 8, mais 18 enfants souffrant de malformations congénitales des membres supérieures qui ont été identifiés. De quoi relancer la polémique entre l'agence gouvernementale Santé publique France et le registre régional Remera. 

Il y a deux ans que l’interprétation statistique de la situation dans l’Ain fait débat entre les deux instances. Si Santé publique France n'y voyait rien d'anormal, selon le Remera et son conseil scientifique, basés à Lyon, le nombre de cas survenus en six ans dans un rayon d'une petite vingtaine de kilomètres autour de Druillat est plus de cinquante fois supérieur à ce qui est habituellement attendu sur un tel territoire dans un tel laps de temps. Jeudi dernier, Emmanuelle Amar, directrice du Remera, avançait des pistes au micro d'euronews : 

"L'exposition, on ne sait pas de quel ordre elle est : est-ce qu'elle est par voie alimentaire? Par l'eau ? Par l'air? On n'en sait rien. Toujours est-il que ce que l'on suspecte c'est une substance, quelque chose dans l'environnement des mères qui a été suffisamment puissant pour empêcher le bras de se former".

Santé publique France a remis en question la qualité du travail et la méthodologie du Remera, mais vient d'annoncer que le bilan de l'enquête nationale en cours serait rendu au 31 janvier, dans trois mois. Les familles auront peut-être enfin ces réponses qu'elles attendent depuis longtemps. La semaine dernière, la ministre de la santé Agnès Buzyn s'était exprimée et avait fait pression, alors que des élus écologistes pointaient les pesticides du doigt. Quant au Remera, organisme associatif qui devait fermé à la fin de l'année, sa survie n'est pas encore actée mais sa fermeture et le licenciement du personnel sont suspendus. Le gouvernement s'étant engagé à le financer.

_150 cas de malformations de ce type sont habituellement constatés au niveau national chaque année. _

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Enfants malformés : des familles en quête de vérité

Malformations en France : une lanceuse d'alerte licenciée

L’Assemblée adopte un texte pour interdire les cigarettes électroniques jetables