PSG: "Il n'y a aucun accord secret avec l'UEFA" déclare Jean-Claude Blanc à l'AFP

Le directeur général délégué du PSG à Nyon le 20 avril 2018
Le directeur général délégué du PSG à Nyon le 20 avril 2018 Tous droits réservés Fabrice COFFRINI
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"Il n'y a aucun accord secret, tout a été fait dans la transparence", a affirmé auprès de l'AFP Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du Paris SG, accusé d'avoir gonflé grâce à des "contrats fictifs" ses revenus "sous couvert de l'UEFA", selon les révélations des Football Leaks vendredi.

Q: Le PSG a-t-il usé d'un "dopage financier" pour assurer son développement rapide depuis 2011 et l'arrivée des propriétaires qataris ?

R: "Ce n'est absolument pas le cas. Le PSG signe des contrats commerciaux librement discutés avec des entités privées, et donc le montant de ces contrats est absolument légitime, intégré chaque année dans les comptes du club et validé par des commissaires aux comptes, ainsi que par l'organisme financier des clubs français. Il n'y a que l'UEFA, qui pour recalculer dans le cadre du fair-play financier un résultat artificiel, va attribuer une valeur différente à ces contrats là. Mais la valeur commerciale et juridique de ces contrats est absolument légitime."

Q: Comment expliquer que la valeur réelle du montant du contrat de sponsoring de QTA (l'office du tourisme du Qatar) ait autant fluctué selon les différents rapports d'experts ?

R: "Le principe de ce contrat, c'est qu'il est un contrat de +nation branding+ et non de sponsoring classique. Avec le sponsoring classique, on va aller mettre des marques sur un maillot ou au bord du terrain pour les promouvoir et les montrer dans les médias. Le +nation branding+, c'est un concept différent. C'est un pays qui va financer, soit l'organisation d'une grande compétition internationale comme les JO ou des championnats du monde, pour promouvoir son image. C'est la première fois qu'un pays choisit un club comme vecteur de promotion internationale du pays."

Q: Cela légitime de tels montants (215 millions d'euros présentés par an en moyenne selon les Football Leaks), qui peuvent être 100 fois plus élevé que le prix du marché ?

R: "Tout à fait parce que pour justifier ce prix, on va mesurer les retombées médiatiques générées pour le Qatar par le fait d'être associé au PSG. Celles-ci ont été mesurées par Nielsen, une agence indépendante, et correspondent pour une seule année à plus de 200 millions d'euros. C'est à peu près ce que paye QTA pour être associé au club. Donc les retombées existent et ce concept est difficilement comparable parce qu'aujourd'hui nous sommes les seuls dans le football de club à l'utiliser."

Q: Vous avez été sanctionné malgré tout en 2014 par l'UEFA. Est-ce qu'il y a eu un "accord secret" avec Michel Platini et Gianni Infantino, les deux principaux dirigeants de l'époque, pour y échapper ?

R: "Il n'y a aucun accord secret, tout a été fait dans la transparence la plus complète. Le PSG a discuté avec l'UEFA, son administration, les commissions indépendantes qui vous écoutent, vous convoquent, posent des questions. On a avancé tous nos arguments d'un club qui se développe vite, qui veut prendre une place importante dans le foot européen et sans doute bousculer un ordre établi d'un cartel de quelques grands clubs qui se partagent les grandes compétitions."

Q: Depuis les transferts de Neymar et Kylian Mbappé (plus de 400 M EUR) de l'été 2017, l'UEFA a ouvert une nouvelle enquête. Est-elle légitime ?

R: "Ces investissements ont été faits selon les lignes directrices que nous avaient données l'UEFA. Nous les avons respectées et cela nous permettait de faire ces deux investissements très importants. Une nouvelle investigation a malgré tout été ouverte pratiquement au lendemain de la signature (de Mbappé), pour nous amener -- après de longs mois de discussions et d'auditions -- au 13 juin dernier à une décision qui visait à recalculer à la baisse la valeur du contrat QTA. Par conséquence, cela a obligé le PSG à procéder, en 17 jours, à des ventes expresses de joueurs sur le marché, d'un montant d'environ 60 millions d'euros, pour être à l'équilibre." "

Q: L'UEFA a ensuite demandé fin septembre un "réexamen approfondi" de votre situation. Cela vous inquiète ?

R: "On n'est pas paranoïaques mais malgré tout cela laisse à penser que c'est difficile d'être un nouvel entrant, un club qui veut grandir vite. On ne peut pas en permanence modifier des règles. On est aujourd'hui dans l'incertitude parce que nous sommes suspendus à la décision de l'UEFA. Cette incertitude n'est pas normale pour un club de cette taille, de cette ambition."

Propos recueillis par Yassine KHIRI.

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