Route du Rhum: vol express sur l'Atlantique

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Par AFP
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Pour ses 40 ans, la plus célèbre des transats en solitaire, la Route du Rhum, qui part dimanche de Saint-Malo, pourrait bien s'offrir une traversée de l'Atlantique en un temps record grâce aux Ultim, ces bateaux géants de toute dernière génération capables de +voler+.

Du jamais vu ! Dimanche, à 14h00, ils seront 123 bateaux (de 6 catégories) sur une ligne de 5 km, répartis en 4 segments pour un même coup de canon qui lancera la flotte vers Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), emmenée par les bateaux les plus rapides, les Ultim.

Ces maxi-trimarans de 32 m de long pour 23 m de large maximum, ne sont qu'une poignée mais prennent toute la lumière pour cette 11e édition qui pourrait être expéditive.

Pour la toute première Route du Rhum, en 1978, le Canadien Mike Birch (Olympus) avait gagné en 23 jours et 6 heures. Quarante ans plus tard, la traversée de l'Atlantique pourrait se faire en 6 jours. Lors de la dernière course, en 2014, Loïck Peyron (Banque Populaire VII) s'est imposé en 7 jours et 15 heures, record actuel.

"On est la catégorie où il y a le moins de bateaux si je ne dis pas de bêtise, par contre quel plateau! Quels bateaux! Des bateaux, des marins, des équipes qui sont à mes yeux assez exceptionnels, on a vraiment une concurrence qui est géniale donc il y a une course qui est super. Je n’aurais pas pu rêver mieux en terme de spectacle, de concurrence, de parcours, c’est juste parfait donc je suis assez excité à l’idée d’y être", s'enthousiasme François Gabart (Macif), victorieux en 2014 en monocoque (12 j 5 h) avant de passer dans le monde des multicoques.

- Bateaux volants -

Le marin de 35 ans sera à bord d'un bateau mis à l'eau en 2015 et revisité l'hiver dernier en mode +volant+ après avoir explosé le record du tour du monde en solo en décembre 2017 (42 j 16 h).

Face à lui, deux bateaux de toute dernière génération, conçus dès l'origine pour voler et sortis en 2017: le Maxi Edmond de Rothschild, skippé par Sébastien Josse (le plus +volant+ de cette flotte élitiste) et le Maxi solo Banque Populaire IX, dans les mains d'Armel Le Cléac'h.

"On se rapproche de la Formule 1 où il va falloir être le pilote d’un bateau très rapide tout en étant très concentré pendant plusieurs jours", souligne Le Cléac'h, qui rêverait de pouvoir voler durant toute la traversée.

Encore probablement un rêve pour cette édition, car ces bateaux quoique magiques, ne peuvent pour l'instant +voler+ (s'élever au dessus de l'eau grâce à des appendices, les foils) que dans de bonnes conditions de mer.

Josse tient lui à rappeler que cette course sera une totale découverte pour ces navigateurs nouvelle génération.

"Ca n'a jamais été fait de naviguer en solitaire avec des bateaux volants, personne sur le plateau n'a l'expérience donc déjà, on va faire nos gammes, faire nos devoirs et à la fin, on verra celui qui a eu le plus de talent, de réussite. Mais ça ne sera pas celui qui aura appuyé sur le champignon du début à la fin en tout cas", tempère Josse.

Avec ce trio, deux autres marins barrant des Ultim seront lancés dans la course mais avec des bateaux plus anciens, donc qui ne +volent+ pas.

- Avis de tempête mardi -

Il s'agit de Thomas Coville (Sodebo Ultim), qui participe à sa 6e Route du Rhum, et de Francis Joyon (Idec Sport), pour une 7e participation avec le bateau qui a été vainqueur en 2010 (Groupama) et 2014 (Banque Populaire VII).

"Thomas (Coville) et Francis (Joyon) ont une grosse expérience du multicoque, sûrement la plus grosse expérience de nous cinq", relève le Cléac'h. "Ils connaissent leur bateau par coeur donc ça va être intéressant de voir la différence entre des marins qui ont moins d’expérience mais avec des bateaux plus rapides et ceux qui ont des bateaux moins volages mais qu'ils maîtrisent à 100%".

Au delà de la bonne recette, le juge de paix sera comme toujours la météo. Le départ devrait se faire avec une mer modérée puis les choses devraient se dégrader progressivement jusqu'à mardi, où est annoncée une grosse tempête.

Les Ultim, rapides, pourraient y échapper, mais pas le reste de la flotte, à commencer par les Imoca, les monocoques (18 m) du Vendée Globe, le tour du monde en solitaire.

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Là aussi, certains nouveaux modèles sont +volants+, à commencer par celui de Jérémie Beyou (Charal), l'un des favoris avec Yann Eliès (Ucar Saint-Michel), Vincent Riou (PRB) et les Britanniques Alex Thomson (Hugo Boss) et Samantha Davies (Initiatives Coeur).

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