Sri Lanka: le parlement convoqué une semaine plus tard que prévu

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Le président du Sri Lanka Maithripala Sirisena a annoncé dimanche que le Parlement tiendrait une session une semaine plus tard qu'annoncé précédemment, un délai qui prolonge la lutte pour le pouvoir dans ce pays qui se retrouve de facto avec deux Premiers ministres rivaux.

Vendredi, le président Sirisena avait promis qu'il ouvrirait le mercredi 7 novembre une session du parlement qui doit décider quel Premier ministre est légitime pour diriger le gouvernement.

Dans l'annonce officielle rendue publique dimanche, le président "convoque le parlement le 14 novembre 2018 à 10H00".

Le Sri Lanka est plongé dans une crise constitutionnelle depuis que le président Sirisena a limogé le 26 octobre le chef du gouvernment Ranil Wickremesinghe, pour le remplacer par l'ancien président Mahinda Rajapakse.

Le lendemain, M. Sirisena a suspendu le parlement, empêchant un vote demandé par M. Wickremesinghe pour prouver qu'il y détient toujours la majorité. M. Wickremesinghe a assuré que son limogeage était illégal car il affirme y détenir une majorité plus forte que son rival.

Les Nations unies et la communauté internationale ont appelé le président à convoquer le parlement le plus tôt possible pour mettre fin à la crise.

Le principal parti tamoul, l'Alliance nationale tamoule (TNA) a indiqué avoir demandé au président Sirisena de mettre fin à la crise. Ce parti a d'ores et déjà prévenu qu'il ne voterait pas la confiance à M. Rajapakse au parlement.

"Nous avons demandé au président de convoquer immédiatement le parlement et de mettre fin à la crise", a déclaré à l'AFP le député de la TNA Dharmalingam Sithadthan.

Les deux rivaux se disputent les voix des députés pour la motion de confiance, un marchandage qui indigne les associations de citoyens qui ont organisé dimanche à Colombo une manifestation de protestation.

Le Parti national uni (UNP) de M. Wickremesinghe risque de perdre des députés au profit du camp de M. Rajapakse au fur et à mesure que le temps passe.

Certains membres de son parti ont affirmé s'être vu offrir de fortes sommes d'argent ainsi qu'un ministère pour faire défection afin de rejoindre le camp de M. Rajapakse. Sept députés ont déjà changé de camp et se sont vu promettre des ministères dans un nouveau gouvernement Rajapakse.

Selon les derniers décomptes, après une nouvelle défection, M. Wickremesinghe a le soutien de 102 députés sur les 225 que compte l'assemblée, alors que MM. Rajapakse et Sirisena peuvent compter sur également 102 voix.

La plupart des autres 21 députés, dont ceux de l'Alliance nationale tamoule devraient voter contre M. Rajapakse, selon les analystes.

Le Congrès musulman du Sri Lanka (SLMC), qui dispose de sept sièges au parlement, a indiqué que ses députés ont rejeté les avances qui leur ont été faites pour rejoindre le camp Sirisena-Rajapakse.

Des milliers de partisans de M. Wickremesinghe occupaient toujours sa résidence officielle avertissant qu'il résisteraient à toute tentative d'expulser celui qu'ils considèrent comme leur Premier ministre.

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