Nouveau dauphin: Toulouse s'est emparé de la deuxième place du Top 14, synonyme de billet direct pour les demi-finales, grâce à sa victoire contre Bordeaux-Bègles (40-0) samedi lors de la 9e journée et au revers du Stade Français dimanche à Lyon (41-6). A l'opposé, Perpignan est distancé, avant la trêve internationale.
+ Toulouse à sa main
Des premières périodes de haute volée, contre La Rochelle (33-26) et le Racing 92 (30-17) en septembre, ou le Leinster en Coupe d'Europe il y a deux semaines (28-27), avaient accrédité la thèse d'un renouveau du jeu toulousain. La partition endiablée jouée pendant 80 minutes contre l'UBB l'a confirmé: le mouvement, l'adaptation au désordre, la prises d'espaces et le jeu debout égaient de nouveau Ernest-Wallon. Et peu importe les absences, samedi, de plusieurs titulaires en puissance (Médard, Huget, Dupont, J. Marchand, Kaino).
Les vifs gabarits toulousains (Kolbe, Holmes, Ntamack samedi) se régalent dans le jeu mis en place par Ugo Mola, qui a définitivement soldé l'ère Novès, après une saison 2016-2017 noire suivie d'un dernier exercice où le premier étage de la nouvelle fusée a été posé. Le deuxième l'est depuis cet été, avec le renfort de Régis Sonnes, venu épauler Mola et prendre en charge le jeu des avants (la conquête reste confiée à William Servat).
+ Une meute serrée
Si Clermont (1er, 32 pts après son nul à Grenoble 27-27) a pris de l'avance sur la troisième place (cinq points derrière) et surtout la septième (10 pts), la première non qualificative, Toulouse possède aussi un petit pécule de côté avant la pause de deux semaines. Moins dans la course à la deuxième place (seulement deux points d'avance sur Paris) que dans celle à la qualification: les Rouge et Noir (29 pts) comptent au moins provisoirement sept points d'avance sur le Racing 92, septième avant son déplacement à Montpellier (16h50).
Au tiers seulement de la saison régulière, rien n'est évidemment joué dans une course à la qualification comme promis très serrée: du Stade Français (3e, 27 pts) à Montpellier (9e, 21 pts, un match en moins), sept équipes se tiennent en six points. Sachant qu'une victoire de Montpellier dimanche resserrerait encore davantage les positions.
Parmi les candidats au Top 6 annoncés en début de saison, seuls Pau (sept points de retard sur la 6e place) et Toulon (10) paraissent décrochés. Les Varois, repris en main par Patrice Collazo cet été, sont la grande déception de cette première partie de saison: ils ont seulement glané contre Perpignan (26-16) leur troisième victoire de la saison.
+ Deux promus, deux débuts
L'USAP, justement, apprend à ses dépens que la vérité de mai et de la Pro D2 n'est pas forcément celle de l'automne et du Top 14. Elle qui avait largement remporté la finale d'accession contre Grenoble (38-13) souffre bien plus que les Isérois à l'étage supérieur: neuf revers en autant de journées, alors que le FCG a aligné un troisième match sans défaite contre Clermont, et n'a perdu qu'une de ses cinq dernières rencontres.
La jeune garde grenobloise a trouvé la bonne carburation, quand les Catalans, sans être très loin du niveau requis, manquent de réalisme et ne tiennent pas la distance physiquement. Seule équipe sans victoire (3 pts) et lanterne rouge, l'USAP pointe à neuf longueurs d'Agen, barragiste, et à onze de Grenoble et Toulon. Déloquer son compteur après la trêve internationale, où elle recevra deux fois coup sur coup (Castres et Bordeaux-Bègles), devient vital.