Luis Enrique a convoqué jeudi l'arrière latéral du Barça Jordi Alba pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'équipe d'Espagne, en assurant qu'il s'agissait d'une "décision professionnelle" et écartant tout "problème personnel" avec son ancien joueur à Barcelone.
"Rien n'a changé par rapport aux listes précédentes, je n'avais de problème personnel avec aucun joueur et la situation est la même", a déclaré le sélectionneur, lors de l'annonce de son groupe pour le match de Ligue des nations contre la Croatie le 15 novembre à Zagreb, et l'amical contre la Bosnie le 18 novembre à Las Palmas.
Le gaucher Alba (29 ans, 66 sélections) réussit un début de saison excellent en club et son absence des deux premières listes de Luis Enrique pour les matches de septembre et octobre tenait pour certains médias à l'existence de problèmes personnels entre les deux hommes datant de l'époque où le second entraînait le premier à Barcelone.
Le patron de la Roja, entraîneur du Barça entre 2014 et 2017, a balayé cette hypothèse.
"Personne ne connaît mieux Jordi Alba que moi. Je l'ai eu (sous mes ordres) pendant trois ans. C'est une décision professionnelle, en aucun cas personnelle", a souligné Luis Enrique, ajoutant n'avoir pas cédé à la pression des médias et des supporters, qui pour beaucoup militaient pour le retour de l'un des joueurs les plus en forme du début de saison.
"Je ne prends pas de décisions en fonction de l'opinion publique (...) mais de ce que je vois, de ce que je crois le meilleur pour la sélection", a-t-il précisé.
Le milieu de Villareal Pablo Fornals (22 ans) fait lui aussi son retour en équipe nationale, deux ans et demi après sa première et unique sélection.
- Qualification en vue -
Autres nouveautés dans le groupe, les premières convocations en sélection du milieu du Celta Brais Mendez (21 ans) et du défenseur de l'Espanyol Barcelone Mario Hermoso (23 ans).
"Nous cherchons à faire émerger une nouvelle génération", a déclaré Luis Enrique, assurant qu'il s'agissait de trois "jeunes joueurs avec de l'expérience qui peuvent nous aider".
En cas de victoire en Croatie, l'Espagne serait qualifiée pour la phase finale à quatre équipes de la toute nouvelle Ligue des nations en juin prochain.
Il y a deux mois, la Roja avait infligé une déroute aux vice-champions du monde (6-0), mais Luis Enrique met en garde contre tout excès d'optimisme.
"Le match de Zagreb n'aura rien à voir avec celui d'Elche, les matches changent rapidement et les situations des équipes aussi", estime-t-il.
"Ce sera un test magnifique, j'ai envie de voir mes joueurs dans une ambiance hostile contre une sélection meurtrie par le résultat du premier match et avec l'obligation de notre part de l'emporter", a-t-il ajouté.
L'Espagne ne compte en effet que deux longueurs d'avance sur l'Angleterre, qui est venue la battre (3-2) le mois dernier et recevra la Croatie le 18 novembre dans le dernier match du groupe.