Fichage ethnique PSG: Maracineanu "consternée", demande à la FFF et la LFP de se saisir du dossier

Fichage ethnique PSG: Maracineanu "consternée", demande à la FFF et la LFP de se saisir du dossier
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2023 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2023 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a exprimé sa "consternation" jeudi après la révélation de pratiques de fichage ethnique dans le recrutement du Paris SG et a demandé à la Fédération française de football (FFF) et à la Ligue (LFP) "d'examiner ce dossier".

"Si ces faits de discrimination sont avérés, ils sont passibles de sanctions disciplinaires voire pénales. On ne peut pas tolérer que des personnes soient identifiées, recrutées selon leur couleur de peau ou leur origine", a affirmé la ministre.

Selon un nouveau dossier des "Football Leaks", des recruteurs du PSG ont fiché ethniquement des jeunes joueurs scrutés par le club, avec les mentions "Français", "Maghrébin", "Antillais", "Africain".

Dans une déclaration, Roxana Maracineanu explique avoir "demandé au président de la Fédération française de football", Noël Le Graët , "ainsi qu'à la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP)", Nathalie Boy de la Tour "d'examiner ce dossier dans les plus brefs délais et plus largement, de faire des recommandations pour changer les mentalités et combattre ce type de comportements sur et hors des terrains de sport". "L'Etat se réserve la possibilité de donner toutes suites utiles à cette affaire", a-t-elle conclu.

"En France, collecter ou traiter des données à caractère personnel faisant apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques des personnes est interdit par la loi, et un délit passible de cinq ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende", a rappelé de son côté la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa.

"Toute politique prenant en compte des caractéristiques physiques ou l'origine ethnique est discriminatoire, interdite par la loi et contraire à la morale et l'éthique, contraire aux valeurs du football dont les instances sont les garantes", a réagi dans un communiqué la présidente de la LFP Nathalie Boy de la Tour. "La Ligue condamne toutes formes de discrimination dans le football. De telles pratiques sont inacceptables et contraires à la loi".

Le PSG a confirmé officiellement dans l'après-midi "que des formulaires avec des contenus illégaux ont été utilisés entre 2013 et 2018 par la cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Ile-de-France". Le club a dénoncé une "initiative personnelle du responsable de ce département". Soit, Marc Westerloppe, ciblé par Mediapart et parti cette année au club de Rennes.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Ballon d'Or : huitième sacre pour Lionel Messi, grande première pour Aitana Bonmatí

Iga Swiatek remporte son troisième Roland-Garros

Tennis : Rafael Nadal forfait pour Roland-Garros et probable retraite en 2024