Dortmund-Bayern: jeunes loups contre vieilles stars

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Dortmund et Munich, opposés samedi dans le premier "Klassiker" allemand de la saison, professent des philosophies de développement opposées: si le Bayern mise sur l'expérience de stars grassement payées, le Borussia est un incroyable révélateur de talents, et lance dans le grand bain des joueurs qui n'ont parfois même pas 20 ans.

- Voir Dortmund et mûrir

Dénicher des pépites, les polir et les faire briller: voilà la spécialité de Dortmund.

Ses recruteurs n'ont pas leur pareil pour repérer des garçons à très haut potentiel, tout juste arrivés au niveau professionnel. Traditionnellement, le club de la Ruhr leur donne non seulement beaucoup de temps de jeu, mais fait d'eux rapidement des cadres, investis de responsabilités qu'ils n'auraient pas dans un autre club de ce niveau au même âge.

Futé, le Borussia n'aime rien tant que d'aller piocher dans les réserves des grands clubs européens, où ces jeunes talents piétinent, faute d'avoir leur chance en équipe première: Jadon Sancho, 18 ans, vient de Manchester City, les défenseurs Dan-Axel Zagadou, 19 ans, du Paris SG et Achraf Hakimi, 19 ans également, du Real Madrid.

Le Borussia, lui, ouvre la porte aux jeunes pousses de son centre de formation: le Danois Jacob Bruun Larsen et l'Américain Christian Pulisic, 20 ans, sont arrivés au club lorsqu'ils en avaient 16. Et si le premier se révèle cette année, le second joue avec les professionnels depuis presque trois ans.

- Fidélité contre plus-value

L'envers de la médaille est que ces mini-stars quittent parfois le club prématurément, et que le taux de renouvellement de l'effectif est très élevé. Parmi les piliers de l'équipe cette saison, on compte pas moins de sept nouvelles recrues.

Ousmane Dembélé est la plus récente illustration de cette tendance. Recruté à 19 ans en 2016, alors qu'il n'avait même pas joué une saison complète en Ligue 1 avec Rennes, il est devenu en quelques mois un joueur majeur du Borussia, propulsé sur la grande scène de la Ligue des champions. Acquis pour 12 millions d'euros, il a été revendu pour... 115 au FC Barcelone!

Le Bayern, en revanche, profite des dernières années de sa génération dorée, celle des Neuer, Hummels, Boateng, Müller, Robben ou Ribéry, au club depuis le début de la décennie, voire plus.

Cette exceptionnelle fidélité des stars lui permet de rester très raisonnable sur le marché. Le joueur le plus cher jamais acheté par les Bavarois est Corentin Tolisso, venu de Lyon en 2017 pour 41,5 millions d'euros.

Cet été, la seule recrue a été Leon Goretzka, arrivé libre de Schalke, sans indemnité de transfert. Les autres "nouveaux" ne sont que des retours de prêt, Serge Gnabry (Hoffenheim) et Renato Sanches (Swansea).

- Masses salariales: le Bayern vainqueur par KO

Ces deux approches se reflètent dans les masses salariales. Selon les derniers chiffres officiels de l'UEFA, portant sur l'année 2016, Munich a dépensé en douze mois 270 millions d'euros pour les salaires, soit presque le double de Dortmund, 140 millions.

Evidemment, les patrons du Bayern Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness recrutent aussi des jeunes. Mais contrairement à leurs rivaux du Borussia, ils ciblent des joueurs ayant déjà fait leurs preuves au plus haut niveau: Kingsley Coman était passé par la Juventus à 19 ans, Renato Sanches était champion d'Europe avec le Portugal à son arrivée en Bavière, Serge Gnabry, Niklas Süle et Leon Goretzka avaient déjà porté le maillot de l'équipe d'Allemagne lorsqu'ils ont fait leurs débuts à Munich.

Mais tous ces espoirs sont confrontés à la concurrence des anciens, et doivent lutter pied à pied pour gratter du temps de jeu, à la faveur des rotations. Même un talent hors normes comme Joshua Kimmich avait manifesté son impatience lors de la saison 2016-2017. Alors qu'il était déjà titulaire en sélection nationale, il faisait banquette au Bayern, barré à l'époque par Philipp Lahm.

Cette saison, Dortmund a aligné des onze de départs entre 23,5 et 25 ans de moyenne d'âge, contre 27,3 à 29,3 pour le Bayern. Le Klassiker dira samedi qui, en ce début de saison, détient provisoirement la vérité.

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