Nîmes: Téji Savanier, un crocodile bien dans sa peau

Nîmes: Téji Savanier, un crocodile bien dans sa peau
Par AFP
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Son coup de patte attire bien des regards, suscite les convoitises et les commentaires: arrivé il y a trois mois en Ligue 1, le Nîmois Téji Savanier est en train de s’y faire un nom.

"Ce n’est pas une surprise. Depuis quatre ans, il devrait jouer en Ligue 1", assure son directeur sportif Laurent Boissier: "Il a un pied en or. Jeu court ou jeu long, il joue juste et a le sens du collectif".

"Il a un volume de jeu, une qualité technique", renchérit l’ancien milieu "croco" Eric Garcin (1987-93): "Il voit le jeu avant d’avoir reçu le ballon, a toujours un temps d’avance et sur les coups de pieds arrêtés, il est un vrai plus".

"Il est impressionnant, il arrive, il s’impose, il est capable d’éclairer le jeu. Techniquement tout ce qu’il fait est parfait, j’aime Savanier", s'est enthousiasmé l'ancien Bleu Luis Fernandez lundi dernier, dans son émission "L’oeil de Luis" sur beIN Sports.

Avec deux buts --un penalty face au PSG et un coup franc magistral face à Reims-- et une passe décisive en 7 titularisations, ses statistiques n’affolent pas les compteurs, mais avec ou sans son lutin, Nîmes n’a pas le même rythme.

Certes, le milieu croco montre encore du déchet, mais il bonifie le collectif. Avec lui, le promu a gratté trois succès, 10 points et inscrit 14 buts en sept matchs; sans lui, avec quatre points et quatre buts en cinq matchs, il n’a pas décroché le moindre succès.

La saison passée, Savanier avait déjà trouvé par quatre fois le chemin des filets et délivré neuf passes décisives en championnat après avoir été couronné, une saison plus tôt (2017), meilleur passeur de ligue 2.

- "Ma vie, c'est le Sud" -

A bientôt 27 ans, sous contrat avec Nîmes jusqu’en juin 2021, le petit milieu de terrain (1,71m-62kg) s'est également fait remarquer par son altercation avec Kylian Mbappé et les cinq matchs de suspension récoltés pour une faute grossière sur l’international parisien.

Car le joueur issu de la cité Gély, à Montpellier, où il vit encore aujourd’hui, sait aussi montrer du caractère. "Je suis un Gitan, un méditerranéen, je n'en ai pas honte, mais j'ai aussi le caractère un peu chaud", assume Téji Savanier, avant de tempérer ses propos.

"C’est bien d’avoir du tempérament, mais il faut aussi savoir le canaliser, et je suis parfois trop explosif. Quand je joue, je ressens cette flamme intérieure, mais je ne suis pas un voyou ni un casseur. Ma faute sur Kylian ne méritait pas un rouge. La sanction est disproportionnée. Ma meilleure réponse, elle est sur le terrain où, en sept matchs, je n’ai reçu aucun avertissement", rappelle-t-il.

- "Caractère" -

Formé à Montpellier, c’est de l’autre côté du Vidourle, à Arles puis à Nîmes, qu’il trace sa carrière. "Ma vie, c’est le Sud, la Camargue, je vis à Montpellier et Nîmes est mon club de coeur. J’y suis chez moi, c’est ma maison", assure le milieu. "La ville possède du caractère, c’est mon identité c’est un truc de fou. Aux Costières, il y a une vraie ferveur, c’est une terre de football. Avec ce public, j’ai les poils qui se dressent, c’est chaud comme dans une arène, ça crie, ça vit le football, cela sent le combat".

Ce sentiment de bien vivre son football n’interdit pas les projections. "On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir, je suis en contrat avec Nîmes jusqu’en 2021, mais je suis prêt à partir dans n’importe quel endroit. Il faut aussi savoir regarder ailleurs", avance-t-il. "Mais aujourd’hui, ma priorité, c’est ce maintien avec Nîmes, et un succès, (vendredi) soir, face à Nice. Ce sera compliqué toute la saison, mais on a notre place en Ligue 1".

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