Route du Rhum: "Bravo et merci" dit Gabart à Joyon

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Le vainqueur de la Route du Rhum Francis Joyon a été chaleureusement félicité par son dauphin, François Gabart, qui a tenu à lui dire simplement: "Bravo et merci" lors d'une conférence de presse commune tard dans la nuit guadeloupéenne après leur duel haletant sur l'Atlantique.

Joyon (Idec), "sonné" après avoir tout donné pendant une semaine pour chasser le leader Gabart (Macif), n'a pas voulu commencer le jeu des questions-réponses sans la présence de Gabart, qu'il a considéré comme "le grand acteur de cette course".

Au final, Joyon, 62 ans, a remporté la course pour la première fois en 7 participations, en 7 jours 14 heures 21 minutes, et avec 7 minutes et 8 secondes d'avance sur Gabart, 35 ans.

Q: François Gabart, qu'avez-vous envie de dire à Francis Joyon ?

François Gabart: "On a envie de se dire plein de choses. Moi, c'est bravo et merci. Ca résume bien la chose. Je pense qu'on s'est éclaté, c'était chouette, c'était dur, ça a été difficile mais c'est ça qu'on va chercher sinon on ne fait pas de la course au large. C'était vraiment top. Je me souviendrai qu'on s'est tiré la bourre, que c'était top, que j'ai eu peur, que j'étais tendu à des moments, je voyais Francis revenir et c'était assez insupportable et à la fin on arrive bord à bord, de nuit avec des lumières partout. Cette course-là, elle est belle".

Q: Combien de temps avez-vous passé l'un et l'autre à bricoler sur votre bateau ?

Francis Joyon: Pendant la course même, je n'ai pratiquement pas bricolé, j'ai eu une nuit à faire un peu d'électronique, les chocs avaient été tellement violents qu'un capteur s'était décroché. J'ai cassé 2 bloqueurs de dérive, ce n'est pas grand chose par rapport aux autres bateaux".

François Gabart: "Moi j'ai vachement bricolé, j'avoue que je ne m'y attendais pas sur cette Route du Rhum. Je pensais que ça allait être une transatlantique où on passe vachement de temps à faire de la performance, à barrer et j'ai passé énormément de temps à bricoler, ou même à adapter ma façon de naviguer par rapport aux dégâts qu'il pouvait y avoir sur le bateau. J'ai eu un sacré paquet de soucis, j'avais tout le temps quelque chose à faire. J'ai même eu de l'eau dans le flotteur, j'ai passé mon temps à pomper (le dernier jour, NDLR)".

Q: Comment avez-vous réagi à l'annonce des grosses avaries pour Josse, Le Cléac'h et Coville ?

Francis Joyon: "Pour avoir connu d'autres Route du Rhum, en voyant la météo je savais qu'il y avait la moitié des bateaux qui partiraient au tapis. Je n'ai pas été étonné. Je parlais avec François (Gabart) de la Route du Rhum en 2002 où on était 18 trimaran Orma et il n'y en a que 4 qui ont pu finir la course, tous les autres étaient ou cassés comme le mien ou avaient chaviré ou abandon. Vu la météo c'était prévisible. Et pour François, vu ses avaries, c'était d'autant plus méritoire qu'il continue comme ça, sans se plaindre ni rien".

François Gabart: "Seb (Sébastien Josse, Maxi Edmond de Rothschild), ça m'a vraiment fait mal au cœur parce qu'on s'était pas mal entraîné l'un contre l'autre, je sais que c'est un super bateau, j'avais bien envie de me tirer la bourre avec Sébastien. J'imaginais des fois, dans des doux rêves, arriver bord à bord avec un bateau dans le canal des Saintes mais plutôt en volant. Le chavirage d'Armel (Le Cléac'h, Maxi Banque Populaire IX) c'est pareil, on imagine toute la difficulté qu'a eue l'équipe pour remettre le bateau en état de marche, ça fait mal. Ce sont quand même des bateaux qu'on aime, qui sont beaux, chouettes, extraordinaires. Même quand c'est des concurrents, ça fait mal au cœur quand les bateaux s'abîment".

Propos recueillis en conférence de presse.

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