Les élus retournent au Congrès américain avec la menace d'un "shutdown"

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Après la frénésie des élections parlementaires, les élus américains sont retournés mardi au Congrès avec la promesse d'une âpre bataille autour du financement du mur à la frontière mexicaine, que Donald Trump veut voir adopté avant que les républicains ne perdent leur majorité à la Chambre en janvier.

Portés par un fort élan anti-Trump, les démocrates ont gagné le 6 novembre les élections à la Chambre des représentants mais les républicains ont maintenu leur majorité au Sénat.

Les nouveaux élus ne prendront leurs fonctions que le 3 janvier dans ce nouveau Congrès divisé, qui promet deux années de fin de mandat difficiles pour Donald Trump.

En attendant, les élus sortants ont repris mardi les sièges qu'ils occuperont jusqu'à la fin de l'année. Et les prochaines semaines s'annoncent mouvementées.

Avant d'abandonner leur majorité à la chambre basse, les républicains vont tenter de faire avancer autant que possible le programme du président américain. Mais les démocrates promettent de se battre.

Les luttes devraient se cristalliser autour d'une loi partielle de financement, qui doit être impérativement adoptée d'ici la date butoir du 7 décembre.

Elle pourrait inclure le financement du mur voulu par Donald Trump à la frontière mexicaine pour lutter contre l'immigration clandestine. Mais les négociations s'annoncent difficiles alors que cette mesure divise au sein même des rangs républicains.

D'autant plus que les démocrates, ainsi qu'une poignée de républicains, voudraient y attacher une mesure protégeant le procureur spécial Robert Mueller, qui enquête notamment sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou, contre tout limogeage.

Faute d'accord à temps entre les deux partis, ou si le tempétueux président américain n'est pas satisfait de la loi négociée d'ici le 7 décembre, les Etats-Unis seront précipités dans un nouveau "shutdown" partiel, qui verrait les financements de certaines administrations suspendus jusqu'à l'adoption d'une loi.

- Suspense en Floride -

C'est dans ce contexte que les parlementaires fraîchement élus le 6 novembre sont accueillis au Capitole cette semaine, pour rencontrer les dirigeants de leurs groupes parlementaires et visiter les lieux.

Parmi eux, une possible présence controversée: celle de Rick Scott, gouverneur républicain de Floride et candidat au poste de sénateur.

Il a confié vouloir se rendre à Washington cette semaine alors même que la Floride est encore plongée dans un nouveau décompte des voix, car l'écart qui le sépare du sénateur démocrate sortant Bill Nelson, est trop serré pour déclarer un vainqueur.

Les républicains, Donald Trump en tête, crient à la fraude électorale, sans preuve.

Quelle que soit l'issue de ce nouveau décompte --qui devrait être achevé le 18 novembre-- les républicains sont assurés de maintenir leur majorité au Sénat le 3 janvier, avec au moins 51 sénateurs sur 100.

Sans compter la Floride, les républicains sont parvenus à déloger trois sénateurs démocrates sortants dans des Etats pro-Trump.

Mais les démocrates ont pris deux sièges de sénateurs aux républicains dans le Nevada et l'Arizona.

Tout sourires, les gagnantes, Jacky Rosen et Kyrsten Sinema, ont rencontré mardi le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer.

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- Pelosi, prochaine "Speaker"? -

A la Chambre, la démocrate Nancy Pelosi, 78 ans, pourrait redevenir la femme la plus puissante de la politique américaine si elle est élue "Speaker", soit chef de la majorité à la chambre basse.

Ses troupes démocrates voteront le 28 novembre.

Fine connaisseuse des arcanes du pouvoir, leveuse de fonds redoutable pour ses candidats, elle a déjà occupé ce poste entre 2007 et 2010. Mais elle pourrait faire face, cette fois, à la fronde de nouveaux élus qui ont fait campagne sur la promesse d'un renouvellement.

Habile stratège, Nancy Pelosi semble pourtant bénéficier d'un solide soutien interne. Et elle met en garde contre toute tentative de contrecarrer sa candidature alors que les électeurs viennent d'élire un nombre record de femmes, et d'élus issus de minorités.

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L'une de ces nouvelles figures, Alexandria Ocasio-Cortez, 29 ans, a justement rejoint mardi des manifestants écologistes devant le bureau de Nancy Pelosi.

Mais les deux élues se sont ensuite entretenues puis Nancy Pelosi a annoncé le lancement d'une commission sur "la crise climatique".

Une "excellente décision", a souligné Alexandria Ocasio-Cortez tandis que Nancy Pelosi a salué "l'énergie" des manifestants. Signe d'une future bonne entente?

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