Theresa May réunit son gouvernement, divisé sur le Brexit

Theresa May le 31 octobre 2018 à Downing Street à Londres
Theresa May le 31 octobre 2018 à Downing Street à Londres Tous droits réservés Tolga AKMEN
Par AFP
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La Première ministre britannique Theresa May a affronté mardi ses ministres très divisés sur le Brexit, l'hypothèse d'une absence d'accord avec Bruxelles continuant de planer sur les négociations qui sont dans leur dernière ligne droite.

"Les négociations ont continué à Bruxelles et de bons progrès ont été accomplis" mais il reste "des questions non réglées", a déclaré Mme May au cours d'une réunion du gouvernement, selon un porte-parole de Downing Street.

Juste avant cette rencontre, le numéro 2 du gouvernement David Lidington a affirmé à la BBC qu'obtenir un accord dans les 24 à 48 heures était "toujours possible mais pas du tout certain".

La veille, Mme May avait affirmé que les discussions étaient dans leur phase de "dénouement", au cours d'un dîner avec des responsables de la place financière londonienne de la City.

Selon une source gouvernementale britannique, les négociations doivent aboutir d'ici à mercredi pour qu'un sommet puisse encore avoir lieu en novembre sur l'accord final de divorce.

Si ce n'était pas le cas, Downing Street a un plan B visant à convaincre Bruxelles d'organiser une réunion vers les 4-5 décembre, d'après le tabloïd The Sun.

Le calendrier initial prévoyait que les discussions se terminent avant le sommet européen de la mi-octobre.

Le temps presse pour l'UE comme pour le Royaume-Uni, qui doivent faire ratifier l'éventuel accord par leurs parlements respectifs avant la date de la sortie britannique de l'Union européenne, le 29 mars 2019.

"Nous travaillons extrêmement dur", a assuré Mme May lundi soir. Elle a toutefois prévenu qu'elle n'accepterait pas un accord "à n'importe quel prix".

La dirigeante conservatrice doit obtenir à la fois le soutien de ses ministres et un vote favorable au Parlement, ce qui est loin d'être gagné car les députés de son Parti conservateur sont plus que divisés sur la ligne à suivre tandis que son allié nord-irlandais DUP a menacé de voter contre un accord qui ne le satisferait pas.

Pour l'ancien ministre chargé du Brexit, l'eurosceptique David Davis, le gouvernement devrait être prêt à partir sans accord. L'europhile Jo Johnson, qui a démissionné du gouvernement vendredi, a appelé, quant à lui, à un nouveau référendum sur le Brexit. Un rassemblement réclamant ce "vote populaire" se déroulera mardi soir à Londres.

- Stocks de matières premières -

De son côté, le parti travailliste, le principal parti d'opposition, va exiger mardi que soit rendu public l'avis juridique donné par l'Attorney general, le plus haut responsable judiciaire au Royaume-Uni, sur les différents scénarios possibles du Brexit.

Mardi, au cours de leur réunion, les ministres ont été informés de l'état des préparatifs en cas de "no deal".

Des entreprises se préparent aussi, comme le groupe Premier Foods qui a annoncé son intention de prochainement constituer des stocks de matières premières pour éviter des retards d'approvisionnement en cas de départ sans accord.

Le principal point d'achoppement dans les négociations entre Londres et Bruxelles reste l'absence de solution pour éviter le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.

Dans ce contexte, le nombre des ressortissants de pays de l'UE travaillant au Royaume-Uni n'était plus que de 2,25 millions sur la période allant de juillet à septembre, soit 132.000 de moins qu'un an plus tôt, selon l'Office des statistiques nationales.

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