Le président costaricain veut une réponse "globale" aux crises au Nicaragua et au Venezuela

Le président costaricain Carlos Alvarado à Paris le 14 novembre 2018
Le président costaricain Carlos Alvarado à Paris le 14 novembre 2018 Tous droits réservés JOEL SAGET
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Le président costaricain Carlos Alvarado a défendu dans un entretien accordé à l'AFP cette semaine une réponse multilatérale pour aider à résoudre les crises politiques au Nicaragua et au Venezuela qui provoquent des vagues d'immigration en Amérique latine.

Au Nicaragua, des protestations entamées mi-avril contre une réforme des retraites ensuite abandonnée avaient donné le coup d'envoi à un vaste mouvement pour réclamer le départ du président Daniel Ortega et de son épouse, la vice-présidente Rosario Murillo.

Les manifestations ont été durement réprimées par les autorités qui ont notamment détruit les barricades érigées par les manifestants lors d'opérations meurtrières. Résultat: le Costa Rica voisin doit faire face à 25.000 demandes d'asile ces derniers mois.

"Il y a des indices irréfutables de violations des droits de l'homme dans ce pays", a dénoncé M. Alvarado, 38 ans, au pouvoir depuis le mois de mai.

La répression du gouvernement Ortega a fait plus de 320 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH).

Alors que s'ouvre vendredi au Guatemala la 26e édition du Sommet ibéro-américain au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, pour le président costaricain, la sortie de cette crise qui pourrait selon lui menacer la stabilité de la région passe par une réponse "globale".

"Pour qu'il y ait des changements, il faut qu'il y ait l'implication des pays de l'Organisation des Etats américains (OEA) et aussi de la communauté européenne", estime-t-il.

Le président de centre-gauche a aussi mis en garde contre le "risque" que cette crise "cesse d'être un sujet" et qu'on "s'habitue à la situation".

Ancien ministre du Développement social dans le gouvernement du précédent président Luis Guillermo Solis (2014-2018), Carlos Alvarado a également préconisé une approche multilatérale et de la "ténacité" pour résoudre la crise économique et humanitaire au Venezuela.

Le Venezuela du président Nicolas Maduro connaît une hyperinflation qui selon le FMI atteindra les 1.350.000% cette année.

Au moins 2,3 millions de personnes ont fui ce pays depuis 2015, dans ce qui est considéré par l'ONU comme le déplacement de personnes le plus massif de l'histoire récente de l'Amérique latine.

Le Costa Rica a "soutenu" l'initiative de six pays - Argentine, Canada, Chili, Colombie, Paraguay et Pérou - de demander l'ouverture d'une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) contre le gouvernement de Nicolas Maduro pour crimes contre l'humanité.

Par ailleurs, Carlos Alvarado a également prôné la fin de "l'utilisation des combustibles fossiles" pour contrer le changement climatique, "un devoir éthique de notre génération", selon lui.

Ce pays de 5 millions d'habitants se présente comme un paradis écologique, avec plus de 98% de son électricité produite par des énergies renouvelables, depuis quatre ans.

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