Guatemala: fin de l'éruption du volcan Fuego, les habitants bientôt rapatriés

Eruption du volcan de Fuego au Guatemala, le 19 novembre 2018
Eruption du volcan de Fuego au Guatemala, le 19 novembre 2018 Tous droits réservés JOHAN ORDONEZ
Par AFP
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Le volcan de Fuego, au Guatemala, a terminé son puissant cycle d'éruption lundi, alors que près de 4.000 habitants de villages menacés avaient été évacués par crainte d'une catastrophe semblable à celle de juin qui avait fait 194 morts et 234 disparus.

Le volcan, qui culmine à 3.763 mètres à 35 kilomètres au sud-ouest de la capitale Guatemala, "a retrouvé une activité considérée comme normale, terminant sa cinquième éruption de l'année", a annoncé à la presse David de Leon, porte-parole de la Coordination nationale pour la gestion des catastrophes (Conred), chargée de la protection civile.

Le Fuego était entré en éruption dimanche matin, quelques heures seulement après le départ des 22 délégations de chefs d'Etat et de gouvernement et de ministres au sommet ibéro-américain d'Antigua, situé au pied du volcan.

La période de forte éruption a duré environ 32 heures, avec des explosions particulièrement violentes dans la nuit de dimanche à lundi, conduisant les autorités à déclencher une alerte rouge et à évacuer 3.925 habitants de villages proches.

La précédente éruption avait duré quatre jours, du 6 au 9 novembre.

M. de Leon a indiqué que les habitants seraient rapatriés dans leurs foyers en autobus, seulement à partir de mardi "par mesure de sécurité", alors que certains ont déjà commencé à rentrer par leurs propres moyens.

Malgré la fin de l'éruption, des "résidus" de coulées de lave descendant du cratère par des ravins naturels pourront être observés dans les prochains jours, a précisé le porte-parole.

Plus de 2.000 des habitants évacués sont hébergés dans quatre refuges aménagés par les autorités, tandis que les autres ont été accueillis chez des proches, a précisé Walter Monroy, sous-directeur de la Conred.

- Colonnes de cendres -

Le principal refuge a été installé au stade de football de la petite ville de Escuintla.

L'éruption a projeté des colonnes de cendres jusqu'à plus de mille mètres au dessus du cratère, provoquant des pluies de cendres qui pouvaient atteindre la ville touristique d'Antigua, selon l'Institut national de vulcanologie guatémaltèque (Insivumeh).

De la lave a également été projetée à environ 500 mètres au dessus du cratère, provoquant sur le flanc ouest du volcan des nuées ardentes : un mélange meurtrier de gaz, de cendres et de roches en fusion, a indiqué l'Insivumeh.

Le 3 juin dernier, une nuée ardente --un phénomène semblable à celui qui a détruit Pompéi (sud de l'Italie) en 79 av. JC-- a rasé le village de San Miguel Los Lotes, faisant 194 morts et 234 disparus.

Cette éruption meurtrière avait également couvert de cendres les terres et les villages sur des dizaines de kilomètres à la ronde, provoquant la fermeture de l'aéroport de la capitale. Plus de 3.340 réfugiés de cette catastrophe sont toujours hébergés dans des campements de fortune en l'attente de nouveaux logements.

- "Nous avons toujours peur" -

Cette fois, les habitants des villages menacés, terrifiés par le souvenir de la catastrophe de juin, ont fui en pleine nuit leurs maisons : "Nous avons toujours peur, et c'est pourquoi nous évacuons" a expliqué à l'AFP Miriam García, une villageoise de El Rodeo, réfugiée au stade de Escuintla.

Non loin, Oscar Juárez, du même village, a renchéri : il dit avoir quitté sa maison pour "sauver sa vie". "Nous avons toujours peur et il faut réagir vite", a-t-il poursuivi. "Il faut partir le plus vite possible car lorsque (la lave ou la nuée ardente) est proche on n'a pas le temps de s'enfuir, même en courant", a-t-il encore expliqué.

Selon la protection civile, la nuée ardente qui a dévasté en juin San Miguel Los Lotes atteignait une température entre 200 et 900 degrés Celsius et pouvait dévaler les flancs du volcan à 700 km/h.

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Les spécialistes surveillent aussi deux autres volcans du pays: le Pacaya (20 km au sud de la ville de Guatemala) et le Santiaguito (117 km à l'ouest), dont l'activité a connu récemment un regain, sans pour autant entrer en éruption.

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