Yémen: rebelles et gouvernement soutiennent les efforts de paix de l'ONU

Yémen: rebelles et gouvernement soutiennent les efforts de paix de l'ONU
Par AFP
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Les rebelles et le gouvernement yéménites se sont déclarés favorables lundi aux nouveaux efforts de paix de l'ONU, renforçant la possibilité d'une tenue prochaine de négociations en vue d'un règlement politique au conflit qui ravage le Yémen depuis plus de trois ans.

La ville de Hodeida, qui illustre à elle seule la complexité de ce conflit, a fait l'objet lundi d'un projet de résolution introduit par la Grande-Bretagne au Conseil de sécurité de l'ONU demandant une trêve et le passage, sans obstacles, de l'aide humanitaire.

Le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, a même déclaré qu'il enverrait une délégation aux consultations proposées à Stockholm par l'émissaire de l'ONU Martin Griffiths, avant même que celui-ci ne fixe la date et les modalités de ces négociations.

Cette annonce fait suite à l'appel du chef rebelle Mohammed Ali al-Houthi, qui dirige le Conseil suprême révolutionnaire, à donner une chance aux efforts de paix. Il a exhorté ses partisans à mettre fin "aux tirs de missiles et de drones contre les pays agresseurs", comme le demande, selon lui, M. Griffiths.

Il propose aussi "de geler et de cesser toutes les opérations militaires sur tous les fronts afin de parvenir à la paix", indiquant que son appel vise à prouver les "bonnes intentions" des rebelles après un contact avec M. Griffiths, attendu cette semaine dans la capitale yéménite Sanaa, que contrôlent les Houthis.

Dans un tweet, M. Griffiths a salué l'annonce des rebelles et dit espérer que toutes les parties poursuivent leurs efforts de retenue "pour créer un environnement propice à la tenue" de consultations de paix.

- "Garanties solides" -

Après avoir tenté sans succès en septembre d'organiser des négociations à Genève, l'émissaire onusien avait dit vendredi devant le Conseil de sécurité son "intention de réunir à nouveau les parties rapidement en Suède".

Il a aussi affirmé que le gouvernement yéménite soutenu par les Saoudiens, tout comme les rebelles Houthis, appuyés par l'Iran, avaient montré un "engagement renouvelé" à travailler à une solution politique et présenté des "garanties solides" selon lesquelles ils participeraient aux pourparlers.

Selon lui, la coalition militaire anti-rebelles menée par Ryad a accepté des "arrangements logistiques" afin d'ouvrir la voie à des discussions, y compris sur des évacuations médicales de Sanaa.

M. Griffiths avait également annoncé qu'un accord sur un échange de prisonniers était près d'être conclu, un nouveau signe que des mesures renforçant la confiance mutuelle étaient prises en amont des discussions à venir.

Il a par ailleurs proposé de voyager avec la délégation rebelle en Suède "si cela (était) nécessaire".

Les efforts de M. Griffiths avaient échoué en septembre à Genève: après avoir posé des conditions à leur présence, les Houthis n'avaient finalement pas fait le déplacement, de peur notamment qu'on ne les laisse plus rentrer dans le pays.

- "Priorité numéro 1" -

La Grande-Bretagne a présenté lundi au Conseil de sécurité un projet de résolution soutenant les efforts de M. Griffiths.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, en visité à Téhéran, déclaré que la recherche de la paix au Yémen était "la priorité numéro un du moment".

L'Arabie saoudite, puissance régionale rivale de l'Iran, s'est déclarée en faveur des efforts de paix.

Parlant lundi à Ryad devant le Majlis al-Choura (Conseil consultatif), le roi Salmane a rappelé que son pays était intervenu au Yémen "par "devoir, celui de soutenir le peuple yéménite face aux milices appuyées par l'Iran".

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"Nous confirmons notre appui à une solution politique au Yémen", a-t-il dit.

Ryad a pris la tête de la coalition militaire depuis mars 2015.

Le colonel saoudien Turki al-Maliki, porte-parole de cette coalition, a souligné lundi lors d'un point de presse à Ryad que cette alliance "soutient les efforts de l'émissaire de l'ONU pour trouver un règlement politique et une solution au Yémen".

Les Houthis opposent une résistance farouche à cette coalition et multiplient les tirs de missiles contre l'Arabie saoudite.

La guerre a fait quelque 10.000 morts et engendré la pire crise humanitaire actuelle dans le monde, selon l'ONU, qui fait état de 14 millions de personnes en situation de pré-famine.

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Sur le terrain, un calme relatif règne à Hodeida, selon un correspondant de l'AFP, depuis la pause décidée le 14 novembre par les forces loyalistes qui menaient depuis juin une offensive pour reprendre aux Houthis cette ville stratégique, point d'entrée de plus des trois-quarts des importations et de l'aide humanitaire internationale au Yémen.

Le colonel Maliki a toutefois fait état d'attaques de la coalition pour empêcher les rebelles d'acheminer des renforts dans la ville.

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