Carlos Ghosn : la chute du magnat de l'automobile

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Par Euronews
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Le parcours exceptionnel du capitaine d'industrie s'effondre avec d'autant plus fracas que son ascension fut élevée.

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Il est une légende de la construction automobile.

Pendant des dizaines d'années, Carlos Ghosn fut l'un des capitaines d'industrie les plus en vue sur la planète.

Au Japon, il était une star au même titre qu'un acteur d'Hollywood. Un étranger à la tête de grosses entreprises nationales. Son parcours singulier avait même été adapté en manga.

Carlos Ghosn était devenu un "sensei", un "maître" à qui l'on devait le rapprochement entre Renault et Nissan dont il était devenu président juste au tournant du siècle.

Hiroto Saikawa, PDG de Nissan : "Je suis forcé de dire que nous parlons du côté obscur de l'ère Ghosn et cela a duré de nombreuses années."

Carlos Ghosn fut l'un des tout premiers à prendre le virage de l'électrique avec notamment la Nissan Leaf qui est devenue l'un des modèles les plus vendus dans le monde.

La mise au ban de Carlos Ghosn pose aujourd'hui la question de la viabilité à terme de l'alliance entre Renault et les constructeurs japonais.

Hiroshige Seko, ministre japonais de l'économie : "Nous reconnaissons qu'indépendamment de cette arrestation, il est important que l'alliance actuelle entre Nissan, Renault et Mitsubishi reste dans une relation stable, et quant à l'avenir de l'alliance, nous espérons qu'elle sera discutée de manière constructive jusqu'à ce que toutes les parties soient d'accord".

L'Alliance industrielle mise au point par Carlos Ghosn est construite sur le principe des poupées russes où les capitaux des constructeurs s'emboîtent.

Carlos Ghosn voyait dans les alliances le seul moyen d'aller de l'avant pour l'industrie automobile et en 2017 Renault-Nissan-Mitsubishi devient le plus grand des constructeurs automobiles.

L’État français possède 15% du capital de Renault et ces derniers mois l'importance décisive de Carlos Ghosn au sein de l'alliance avec Nissan avait fini par inquiéter.

L'exécutif lui avait demandé de préparer sa succession.

Carlos Ghosn n'avait pas désigné de dauphin. Sa chute oblige Paris à trouver une solution pour sécuriser l'avenir de Renault et protéger son alliance avec Nissan.

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