Affaire Khashoggi : Riyad dédouane le prince héritier

Affaire Khashoggi : Riyad dédouane le prince héritier
Par Vincent Ménard
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères assure que Mohammed ben Salmane n'est pas impliqué dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.

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Qui a commandité le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre dernier ?

Les médias américains affirment que la CIA n'a plus de doutes au sujet de la responsabilité du prince héritier Mohammed ben Salmane.

A contrario, Riyad continue de le dédouaner, à l'image du ministre saoudien des Affaires étrangères lors d'une interview accordée à CNBC.

Adel al-Jubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères : "Nous avons dit très clairement que le gouvernement saoudien n'avait pas pris part à cela, que le prince héritier n'était pas impliqué. Cette opération a mal tourné, des gens ont outrepassé leurs droits, fait quelque chose qu'ils n'étaient pas censés faire. Nous avons dit très clairement que nous enquêtons, que ceux qui ont commis ces crimes seront traduits en justice et que les procédures seront réexaminées afin que cela ne se reproduise plus. C'est exactement ce que nous faisons."

Donald Trump a estimé "qu'il se pourrait que Mohammed ben Salmane ait eu connaissance de cet évènement tragique", ajoutant "peut-être, ou peut-être pas !"

Le président américain s'est surtout réjoui du travail effectué par l'Arabie saoudite, un partenaire stratégique, pour faire baisser les prix du pétrole.

Adel al-Jubeir : "Je crois que les investisseurs étrangers reconnaîtront que nous sommes résolus à poursuivre sur la voie des réformes, la voie de l'ouverture. Il existe d'énormes opportunités à saisir en Arabie saoudite, les investisseurs étrangers voudront les exploiter, et donc je ne vois pas grand-chose changer."

Le procureur général saoudien a inculpé 11 personnes et requis la peine de mort contre cinq d'entre elles, accusées d'avoir fait partie du commando venu exprès à Istanbul, et reparti aussitôt, pour tuer Jamal Khashoggi qui s'était montré très critique à l'égard de Riyad.

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