Coupe Davis: Mahut et Herbert offrent un sursis aux Bleus

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Un sursis, non sans une frayeur: Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont maintenu les Bleus à flots en finale de la Coupe Davis en remportant le double en quatre sets (6-4, 6-4, 3-6, 7-6 (7/3), samedi à Lille. Mais la quête d'un doublé se fera sans filet et avec un casting mystère dimanche.

Après le vendredi noir vécu par la troupe de Yannick Noah, avec les sévères revers en simple de Jérémy Chardy face à Borna Coric (6-2, 7-5, 6-4) et de Jo-Wilfried Tsonga contre Marin Cilic (6-3, 7-5, 6-4), Mahut et Herbert, opposés à Mate Pavic et Ivan Dodig, n'avaient pas le droit à l'erreur. Sous peine pour le tennis français d'encaisser sa première défaite 3-0 en Coupe Davis depuis près de vingt ans (premier tour au Brésil en 2000). Et avec le risque aussi que le troisième capitanat de Noah se conclut sur une note amère.

La larme qui a roulé sur la joue du capitaine tricolore quand la Marseillaise résonnait dans le stade Pierre-Mauroy n'a pas manqué de trahir l'importance du moment.

"C'est la première fois que ça m'arrive. Je me suis dit que c'était peut-être la dernière fois que je la chantais, comme ça, en public", a raconté Noah.

Sur la terre battue lilloise, pendant un peu plus de deux sets, Mahut et Herbert, sacrés à Roland-Garros en juin et récents finalistes du Masters, ne se sont pas laissés envahir par l'enjeu et ont assumé leurs responsabilités. Jusqu'à se procurer quatre balles de 3-0 dans la troisième manche.

- Noah entretient le mystère -

Mais le duo a failli à les convertir et a sérieusement vacillé ensuite. D'abord en concédant cinq jeux d'affilée, ce qui a permis à Pavic et Dodig de revenir à deux manches à une. Puis en laissant échapper trois balles de match dans le quatrième set, à 5-4 sur la mise en jeu de Pavic, la faute à trois retours manqués.

Des rebondissements qui ont donné des sueurs froides aux quelque 22.000 spectateurs garnissant l'enceinte lilloise, et même à la ministre des Sports Roxana Maracineanu, surprise à encourager la paire française en sifflant doigts dans la bouche.

Mahut et Herbert les ont libérés en s'en sortant au jeu décisif (7/3) après un peu plus de 3h30 de combat. Une belle histoire pour le premier, qui avait souffert d'être écarté à la dernière minute et contre toute attente du double de la finale 2017.

"C'est le match qui m'a demandé le plus de préparation au niveau mental et émotionnel", a-t-il reconnu.

Les Bleus sont encore très loin d'être tirés d'affaire pour autant. La moindre défaite lors de la troisième et dernière journée leur serait fatale.

Qui aligner dans les deux derniers simples dimanche ? C'est le casse-tête qui attend désormais Noah. Et ne comptez pas sur lui pour donner des pistes. "Je ne vois pas une bonne raison de vous donner ma composition pour demain (dimanche). On verra demain, une heure avant le premier match", le délai réglementaire limite pour l'annoncer, a-t-il souri en conférence de presse.

- Herbert "assez fou pour y aller" -

"On va prendre cette décision au calme, tranquillement", a-t-il ajouté.

Touché aux adducteurs vendredi, Tsonga, ex-N.5 mondial tombé au 259e rang au bout d'une saison quasi vierge, risque vraisemblablement de se trouver dans l'impossibilité de jouer.

Resterait alors deux options majeures au capitaine français.

Miser sur Lucas Pouille, le joueur le mieux classé (32e) de sa sélection mais qu'il avait préféré cantonner au banc vendredi, face au N.1 croate et N.7 mondial, Cilic, avec la lourde tâche de remettre les deux équipes à égalité. Une configuration qui empêcherait de recourir à Chardy (40e) pour un éventuel match décisif, puisqu'il a déjà affronté Coric (12e), et ouvrirait la voie à Herbert (55e). Ce serait audacieux, une fois de plus, puisqu'il n'a jamais joué de simple à enjeu en Coupe Davis.

"Je suis assez fou pour y aller", a lancé Herbert.

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L'autre possibilité, c'est de maintenir sa confiance à Chardy contre Cilic, pour abattre la carte Pouille dans l'ultime match. Un rôle que le Nordiste de 24 ans avait endossé avec succès en finale face à la Belgique (3-2) il y a un an.

Une "remontada" serait en tout cas historique. Une fois seulement, dans l'histoire plus que centenaire de la Coupe Davis, une équipe a fini par soulever le Saladier d'argent après avoir été menée 2-0 en finale. C'était l'Australie, il y a 79 ans.

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