La réouverture partielle de la Zone Verte de Bagdad retardée

La réouverture partielle de la Zone Verte de Bagdad retardée
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Initialement annoncée pour dimanche, la réouverture partielle de la Zone Verte ultrasécurisée dans la capitale irakienne Bagdad, a été retardée de plusieurs jours, a déclaré à l'AFP un responsable gouvernemental.

La Zone Verte est un îlot bunkérisé depuis l'invasion emmenée par les Etats-Unis qui a renversé le régime de Saddam Hussein en 2003. C'est sur ce périmètre de 10 km carrés au bord du Tigre, entouré de murs de béton surmontés de barbelés, que siègent depuis notamment le gouvernement et le Parlement irakiens, ainsi que les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne.

La quasi-totalité des Irakiens sont interdits d'accès à ce secteur, dans une capitale qui reste en proie à l'insécurité avec des attentats à la bombe, souvent meurtriers.

Mais depuis plusieurs jours, les autorités irakiennes font grand cas de la réouverture d'une route importante traversant cette zone. L'objectif primordial est d'alléger le trafic tentaculaire qui engorge Bagdad au quotidien, même si le gouvernement entend lui donner un aspect symbolique de stabilisation sécuritaire.

Dimanche, un responsable gouvernemental a affirmé sous couvert de l'anonymat que "la réouverture n'aura lieu que d'ici deux jours, voire à la fin de la semaine". "Un important axe routier sera ouvert mais il faut sécuriser ses abords et fermer les accès aux rues perpendiculaires".

Malgré cette prochaine réouverture partielle, les habitants de Bagdad seront toujours interdits de circulation à pied ou en voiture dans le reste de la zone.

Le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, en poste depuis moins de deux mois, a fait un argument de cette démarche, près d'un an après l'annonce par le pouvoir de sa victoire sur le groupe jihadiste Etat islamique (EI), chassé de l'ensemble des centres urbains d'Irak.

En 2015, son prédécesseur Haider al-Abadi avait brièvement rouvert cette même route, mais selon les observateurs de l'époque, l'ambassade américaine l'avait poussé à la refermer.

Ces derniers jours, les engins de la municipalité de Bagdad et des forces spéciales ont enlevé plusieurs rangées de pans de béton encerclant la Zone Verte, mais la phase de test annoncée d'une journée n'a pas eu lieu samedi.

Ryad Ahmed, un habitant de la capitale, dit à l'AFP ne plus y croire. "Cela fait des années, qu'ils nous disent tous les jours 'ça ouvrira demain' et il ne se passe rien".

D'ailleurs samedi, l'ONU et l'ambassade britannique ont envoyé de nouvelles consignes à leur personnel, estimant que la menace "terroriste" augmentait.

Dans un geste symbolique, les nouveaux ministres irakiens tiennent désormais leur conseil hors de la Zone Verte, une première depuis 2003. Mais les rencontres officielles de M. Abdel Mahdi s'y déroulent toujours.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le chef de l'armée kényane, le général Francis Ogolla, est mort dans un accident d'hélicoptère

Deux suspects arrêtés en Pologne après l'agression d'un opposant russe en Lituanie

L’info du jour | 19 avril - Mi-journée