Font-Romeu en cure de régénération pour Paris-2024

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Après cinquante ans de succès avec quelque 280 médailles olympiques, le Centre national d'entraînement en altitude (CNEA) de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) a vieilli et compte sur une régénération tous azimuts pour être au rendez-vous de Paris-2024

Pour cet écrin de verdure, à 1850 m d'altitude, quelque 30 millions d'euros d'investissements sont prévus à court et moyen termes. Objectif: "Donner une deuxième vie", affirme Kamel Chibli, vice-président socialiste de la région Occitanie, en charge notamment des sports.

Les bienfaits de Font-Romeu, qui fête son jubilé cette année même si officiellement les premiers athlètes sont arrivés en 1967, ont été connus bien avant sa création. Le champion olympique du marathon Alain Mimoun (1956) s'y est ainsi préparé.

La cité pré-olympique - devenue CNEA - a été lancée par le Général de Gaulle et sous l'impulsion de l'ex-alpiniste et secrétaire d’État aux Sports Maurice Herzog.

Ils souhaitaient un lieu aux conditions d'altitude proches des JO de Mexico 1968 pour que la France retrouve son rang de grande nation après l'échec de Tokyo-1964: un seul titre (Pierre Jonquères d'Oriola, équitation).

Depuis, ce haut-lieu de préparation a rempli son office. Il attire annuellement quelque 2.000 stagiaires du monde entier ainsi que 850 élèves au collège/lycée climatique Pierre de Coubertin.

- Lieu magique -

Seulement le temps fait son œuvre. Exemple: les gymnases ne sont plus aux normes pour les sports collectifs. Quant aux hébergements, ils sont insuffisants voire pas forcément à la hauteur des attentes des sportifs ou encadrements, déplorent plusieurs responsables du site.

Les équipes pros ne viennent quasiment plus, à l'exception de Montpellier rugby car l'entraîneur, le Néo-zélandais Vern Cotter, est fan de l'endroit.

"Le lieu est peut-être magique mais il faut que les installations soient à la hauteur", remarque Richard Martinez, ex-responsable du Pôle France natation, aujourd'hui DTN.

"Nous sommes contraints de refuser 30% des stages", regrette Aude Reygade, la patronne du CNEA.

L'absence d'un hôtel de luxe dans cette commune touristique et climatique de 2.200 habitants (6.500 avec les résidences secondaires) est l'une des récriminations.

Pourtant, Font-Romeu, connu dès la fin du 19e siècle pour ses bienfaits avec ses sanatoriums, se classe au 3e rang des 38 stations pyrénéennes avec ses 58 km de pistes de ski alpin et 510.000 journées de ski.

Après cinq ans de discussions et tergiversations, la semaine dernière, l'aspect hôtelier a été enfin réglé. Dans un ancien bâtiment communal classé s'installera, d'ici 18 mois à deux ans, un 4 étoiles, l'Hôtel de l'Ermitage. Investissement ? "8 millions d'euros", indique le maire (sans étiquette) Jean-Louis Demelin.

Une résidence haut de gamme (vingtaine d'appartements/4 M EUR) est programmée pour 2019 et d'ici deux ans une résidence (une cinquantaine de chambres/5 M EUR) est prévue, ajoute l'élu local.

- Label olympique -

Les investissements pour le sport réalisés, entamés ou prévus, sont eux conséquents: rénovation de l'internat du collège/lycée, de la piste Colette Besson, modernisation de l'accueil, créations de nouvelles salles hypoxiques (simulation de très haute altitude) et de préparation physique, remise aux normes des gymnases ou création d'un Centre d'optimisation de la performance sportive (COPS).

Les nouvelles disciplines du ski ont aussi été ciblées. A l'occasion des épreuves de Coupe d'Europe de snowboard (22/23 janvier), sera inauguré "l'European freestyle village", un équipement privé, comprenant notamment une piste d'entraînement pour les sauts disponible toute l'année. Ce sera la troisième dans le monde, la quatrième est itinérante et doit être louée.

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Enfin, la construction d'un bassin olympique de natation découvert est envisagée à proximité du COPS. Font-Romeu disposerait ainsi d'un "atout immense", la piscine extérieure la plus élevée au monde, souligne M. Martinez.

"La chance de Font-Romeu, c'est Paris-2024", estime un cadre technique, Lionel Barnedes. "Nous voulons être labellisés +site de préparation des JO de 2024+", confirme Aude Reygade.

"A terme, la mission est de devenir le lieu où l'on prépare les athlètes de demain (...). Mais il faudra que l’État s'engage aussi", renchérit Kamel Chibli, rappelant que le "véritable enjeu" dans cette région pauvre, c'est l'emploi: "Si en plus, on peut ramener le tourisme sportif"...

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