Euro de hand dames: par rapport au Mondial, une différence de taille chez les Bleues

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L'équipe de France féminine de handball, battue par la Russie dans le match d'ouverture de son Euro (26-23), jeudi à Nancy, présente une différence de taille par rapport au groupe des championnes du monde de l'an passé: l'absence d'un pivot d'attaque de métier.

Cette lacune a pu passer inaperçue des non-initiés car le pivot, c'est un peu la travailleuse de l'ombre, la joueuse qui essaie d'exister aux forceps au milieu de la défense adverse, dans une sorte d'essoreuse qui peut facilement l'engloutir.

Pourtant Laurisa Landre, titulaire à ce poste mais tenue à l'écart des terrains par une blessure au genou et une opération, avait été cruciale au Mondial en Allemagne. Sa complicité avec la demi-centre Grâce Zaadi, alors sa coéquipière à Metz, avait fait merveille.

En l'absence de cette joueuse expérimentée, âgée de 33 ans, c'est Béatrice Edwige qui doit endosser son rôle. Messine elle aussi, elle était jusque-là une spécialiste presque exclusive de la défense. Athlétique (1,82 m), rapide et dure au contact, elle a joué un rôle fondamental dans la conquête de l'or. Cette année, c'est une double dose qu'on lui demande: défense et attaque.

- Edwige pendant 56 minutes -

"Je le prends bien. Je me dis que je suis capable d'attraper des ballons et que je dois arrêter de m'en faire une montagne. Je prends aussi du plaisir à marquer des buts... mais pas autant que quand je fais de superbes défenses", admet la joueuse, qui peut enchaîner les courses d'une zone à l'autre grâce à ses grandes qualités physiques.

Bien sûr, Béatrice Edwige n'est pas le seul pivot dans le groupe des seize Françaises, elles sont même trois, mais face aux championnes olympiques en titre, le sélectionneur Olivier Krumbholz n'a utilisé ni Astride N'Gouan, ni la toute jeune Pauletta Foppa, la dernière à avoir été retenue à 17 ans.

Edwige a donc joué presque tout le match (56 min 42 sec sur 60 min). Elle n'a pas démérité, même si sa saison en club à Metz ne l'avait préparé qu'"à petite dose" à cette responsabilité offensive qui demande des capacités très spécifiques. "J'ai un coach (Emmanuel Mayonnade) qui sait me gérer et qui voit quand je dois faire de l'attaque et quand je suis plutôt dans une humeur à faire beaucoup de défense", dit la joueuse, âgée de 30 ans.

C'est elle qui a inscrit le premier but des Bleues (deux au total). C'est aussi grâce à son activité que les attaquantes russes ont été contenues à onze buts à la pause (11-11). Mais le sélectionneur a noté, sans viser aucun poste en particulier, que les Françaises n'avaient "pas eu assez d'énergie" pour maintenir jusqu'au bout leur effort défensif, la clef de tous leurs succès.

- Un retour de Landre? -

La solution viendra peut-être d'une plus grande implication des remplaçantes lors des deux prochains matchs, cruciaux, contre la Slovénie dimanche (15h00) et le Monténégro mardi (21h00) ou... d'un retour de Laurisa Landre. La joueuse, désormais à Toulon-Saint-Cyr, a repris l'entraînement et Olivier Krumbholz a indiqué que "tout était envisageable", y compris son rappel pour la deuxième phase à Nantes, à partir de jeudi prochain, comme le règlement l'autorise (deux changements permis en cours de compétition).

Sans en attendre non plus de miracle, dans la mesure où elle manquera forcément de compétition. "Il ne suffit pas de mettre sur le terrain l'équipe championne du monde pour devenir champion d'Europe", a souligné l'entraîneur.

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