Ligue 1: Montpellier compte sur ses revanchards à Monaco

Ligue 1: Montpellier compte sur ses revanchards à Monaco
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Avec ses joueurs venus de Ligue 2, poussés vers la sortie ou passés par un exil exotique, Montpellier carbure à l'essence de revanche pour rebondir après une longue traversée du désert post-titre (2012) et s'accrocher à sa 3e place de Ligue 1.

Avant d'aller défendre son podium à Monaco, samedi pour la 15e journée, l'équipe de Michel Der Zakarian affiche la force de caractère de joueurs qui ont souvent galéré avant de goûter à la reconnaissance et au plus haut niveau, recrutés autant par choix économique que pour répondre au profil recherché.

"Chaque joueur veut montrer qu'il peut apporter au groupe. Mais il y a aussi pas mal de gars revanchards qui ont envie de prouver qu'ils peuvent réussir leur carrière au plus haut niveau", explique à l'AFP le défenseur latéral Ruben Aguilar, arrivé l'été 2017 en provenance d'Auxerre (L2), après un parcours cabossé.

Le duo d'attaquants formés de l'ancien Bordelais Gaëtan Laborde et de l'ex-Toulousain Andy Delort, auteur de 13 buts à eux deux, se nourrit par exemple d'un orgueil blessé pour soigner leur efficacité et panser des plaies anciennes, plus ou moins profondes.

"On a eu un début de saison compliqué, puis on s'est remis dedans à l'image de nos joueurs offensifs qui ont envie de montrer", relève Aguilar.

- "On a des choses à prouver" -

Laborde, âgé de 24 ans, n'a jamais vraiment senti le souffle de la confiance dans son club formateur, où il a passé dix ans. Il en garde quelques souvenirs amers.

A Bordeaux, "j'ai connu des moments compliqués", raconte-t-il à l'AFP. "Quand on te dit que tu n'as pas le niveau de la Ligue 1 et que tu devrais te reconvertir en latéral gauche, comme Sagnol me l'a dit, c'est dur à entendre. J'ai fait une pige pendant un mois à ce poste avant d'avoir ma chance".

"Quand on connaît des mauvais moments, quand on a connu les bas-fonds, on a des choses à prouver et on se donne à 100%", insiste Laborde.

Delort, lui, se nourrit de ses propres impasses, de choix parfois hasardeux mais aussi de marque de défiance de la part de certains clubs comme Caen, où il avait inscrit 12 buts en 2015-2016.

"J'avance pour moi et les gens qui me font confiance, le reste je m'en fous", expliquait récemment à l'AFP le meilleur buteur montpelliérain (7 buts), qui a notamment claqué face à... Caen et Toulouse, ses anciens clubs.

- De Montréal à Oujhorod -

Dans un marché des transferts épié par les scouts des plus grands clubs, Montpellier privilégie parfois des pistes parallèles pour recruter des joueurs comme le Camerounais Ambroise Oyongo, passé par l'Impact Montréal via les États-Unis, ou encore Damien Le Tallec, parti en Europe de l'Est (Hoverla Oujhorod en Ukraine, Mordovia Saransk en Russie ou Étoile Rouge de Belgrade en Serbie) avant de découvrir la Ligue 1 à 28 ans.

Florent Mollet, Benjamin Lecomte ou Ruben Aguilar ont eux quitté des clubs relégués ou en Ligue 2 pour effacer un échec collectif ou personnel. Recalé au centre de formation de Saint-Étienne, Aguilar en a tiré tous les enseignements pour ensuite saisir une à une chacune de ses chances.

"C'est un échec", constate-t-il. "Ce n'était pas un club pour moi. C'est une bonne leçon car, peut-être, je n'ai pas tout donné. Prendre une claque dans la tête, cela réveille".

Après avoir plus ou moins mal vécu la relégation de Lorient (2017) et Metz (2018), le gardien Lecomte et le meneur de jeu Mollet se relèvent et se révèlent à Montpellier.

"Je fais partie des joueurs dont on attend beaucoup. On doit aller chercher les choses", affirme Mollet, animé par ce goût de la conquête dans un club en pleine reconquête.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Handball : Montpellier sur le toit de l'Europe

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche