Biathlon: Vittoz, le nouveau boss

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Un nouveau patron pour Martin Fourcade: nommé en juin à la tête de l'équipe de France masculine de biathlon, dont la saison commence dimanche à Pokljuka, l'ancien fondeur Vincent Vittoz aura la lourde tâche de maintenir le Pyrénéen au sommet de son sport.

Sept ans après la fin de sa carrière, l'ex-champion du monde de la poursuite (2005) va enfin sortir de l'ombre. Une fois les skis raccrochés en 2011, le natif d'Annecy avait été chargé de cornaquer les Espoirs du fond tricolore. Cette fois, la mission que lui a assigné la Fédération française de ski (FFS) est nettement plus corsée et relevée: il s'agira de diriger un monument du sport national pour l'aider à conquérir cette saison un 8e Gros Globe de cristal d'affilée. Un changement de dimension brutal à 43 ans mais un challenge qu'il pouvait difficilement refuser.

"Cette proposition est venue à un moment où il y avait un petit questionnement. Il y avait chez moi l'envie de me renouveler et de ne pas rester sur mes acquis, d'aller dans un nouveau projet. J'avais peut-être fait un petit peu le tour du ski de fond", déclare-t-il à l'AFP.

- Foncier -

Il lui a fallu dans un premier temps trouver ses marques et se fondre dans un costume jusque-là taillé sur mesure pour Stéphane Bouthiaux, l'artisan de l'ascension de Martin Fourcade vers les sommets et qui a pris du galon avec une double casquette à la FFS de Directeur technique du ski de fond et du biathlon et de Directeur des équipes de France de biathlon. Une tâche peu évidente tant les Bleus et Bouthiaux semblaient indissociables mais "Toz", son surnom dans le milieu, a rapidement été placé dans des conditions idéales.

"Je n'ai pas cherché à me comparer à Stéphane Bouthiaux, indique Vittoz, qui formera un binôme avec le nouvel entraîneur de tir, l'Italien Patrick Favre, remplaçant de Franck Badiou. Il n'est pas lassé et il est encore énormément présent mais il nous laisse vraiment travailler. Je sais qu'il sera là si j'en ai besoin mais il nous fait pleinement confiance. Il a senti que les athlètes avaient besoin d'un nouveau discours. C'est très agréable pour moi parce que je sens de la confiance et un appui."

Vittoz met certes en avant "le contact humain" et le "collectif", aspects "majeurs dans la performance", selon lui, mais il est aussi venu pour faire souffrir ses nouvelles troupes. Sa voix douce et calme tranche ainsi singulièrement avec son approche de l'entraînement et de la préparation physique, beaucoup plus exigeante que celle de son prédécesseur. Celui qui a gardé sa silhouette de sportif de haut niveau ne badine pas avec le foncier, "primordial pour tenir toute la saison".

- 'Une nouvelle dynamique' -

"Pour moi ce n'est pas nouveau, le ski de fond français travaille comme ça depuis 15 ans, affirme-t-il. Le point commun des fondeurs français qui ont gagné en Coupe du monde, c'était un gros travail automnal au niveau du foncier. Cela faisait 10 ans que les biathlètes étaient dans un même schéma de musculation. J'ai essayé d'amener de la variété dans les exercices. Les athlètes étaient demandeurs." A commencer par l'incontournable Martin Fourcade, forcément associé à la nomination de Vittoz.

"Stéphane Bouthiaux a senti qu'on était arrivé au bout d'un cycle et que ce changement était salutaire, explique à l'AFP le quintuple champion olympique. Il y avait une usure et aujourd'hui avec Vincent on a une fraîcheur. Cela fait du bien à l'équipe d'avoir ce renouveau. C'est une nouvelle dynamique. Stéphane nous cajolait beaucoup, faisait attention à ne griller personne. Vincent au contraire nous pousse dans nos retranchements et essaye de maximiser le potentiel de chacun".

Vittoz, qui révèle "échanger énormément avec Fourcade", abonde dans le sens de l'homme aux 74 victoires sur le circuit: "Je pense qu'il ne voulait pas une copie de Stéphane et il voulait du changement. Un profil venant du ski de fond l'intéressait et Martin a cette grande faculté de poser beaucoup de questions et d'aller vers les personnes qui l'accompagnent."

Reste désormais à valider la "méthode Vittoz" par des résultats. Comme le dit le nouveau boss des Bleus: "l'hiver sera le verdict."

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