Espagne: deux indépendantistes catalans emprisonnés en grève de la faim

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Par AFP
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Deux dirigeants indépendantistes catalans emprisonnés près de Barcelone, en attente d'un procès pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017, ont entamé une grève de la faim samedi, a annoncé leur avocat.

Jordi Sanchez, ex-président de l'influente association ANC, et Jordi Turull, ancien "ministre" du gouvernement régional catalan, ont pris cette décision pour "sensibiliser" sur leur sort, a déclaré l'avocat Jordi Pina lors d'une conférence de presse à Barcelone.

"Je n'ai pas recommandé cette action, c'est une décision de mes clients et ils ont tout mon soutien", a-t-il ajouté, précisant ignorer si les cinq autres dirigeants indépendantistes catalans également détenus à la prison de Lledoners (quelque 70 km au nord de Barcelone) rejoindraient la grève de la faim.

Dans une déclaration lue par l'avocat, MM. Sanchez et Turull ont accusé la Cour constitutionnelle espagnole d'empêcher leurs recours contre leur incarcération de parvenir à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

"Nous ne renoncerons jamais à notre droit à un procès équitable. Nous ne demandons à la Cour constitutionnelle aucun traitement de faveur. Mais nous n'acceptons pas passivement de discrimination ou de retard indésirable", ont-ils dit.

Jugeant que cette grève de la faim n'était "évidemment pas une bonne nouvelle", le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a estimé qu'elle n'était pas justifiée car les droits des séparatistes détenus sont selon lui respectés.

"Il est important d'insister sur le fait qu'ils bénéficieront d'un procès équitable car nous vivons dans une société fondée sur l'état de droit et où le pouvoir judiciaire est indépendant", a-t-il dit à des journalistes à Buenos Aires où il participe au sommet du G20.

Leur procès est attendu à Madrid début 2019. Au total, 18 dirigeants indépendantistes seront jugés, dont neuf sont détenus y compris les sept de la prison de Lledoners emprisonnés depuis 8 à 13 mois. Le parquet a requis début novembre de lourdes peines de prison ans.

Le président de la région catalane, Quim Torra, a exprimé sa "solidarité" avec les deux prisonniers, dénonçant "une violation complète des droits des citoyens" et estimant que "la loi pénale est utilisée à des fins de vengeance".

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