Yémen: l'émissaire de l'ONU attendu à Sanaa avant des négociations en Suède

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L'émissaire de l'ONU au Yémen Martin Griffiths est attendu lundi dans la capitale Sanaa contrôlée par les rebelles Houthis qui pourraient évacuer 50 de leurs combattants blessés, dans le cadre de "mesures de confiance" avant la tenue de pourparlers de paix en Suède.

Selon une source onusienne, il est également question de la prochaine réouverture de l'aéroport international de Sanaa, quasiment fermé depuis trois ans en raison de la guerre qui ravage ce pays divisé entre le camp gouvernemental, appuyé notamment par l'Arabie saoudite, et les insurgés Houthis, soutenus par l'Iran.

Cinquante rebelles Houthis blessés au Yémen doivent être évacués lundi vers Oman à bord d'un avion affrété par l'ONU, une marque de "confiance" préalable à des négociations de paix, a annoncé à Ryad la coalition militaire sous commandement saoudien qui intervient au Yémen.

L'initiative doit accélérer la tenue de pourparlers pour mettre fin à de longues années de guerre qui ont épuisé et affamé la population, estiment des experts.

La question de l'évacuation d'insurgés blessés avait été à l'origine de l'échec de pourparlers en septembre à Genève. Les Houthis avaient accusé l'Arabie saoudite, qui contrôle l'espace aérien yéménite, d'avoir empêché le départ de blessés et de ne pas avoir donné de garanties pour le voyage en toute sécurité de la délégation rebelle.

Le colonel saoudien Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition antirebelles, a déclaré dans un communiqué que l'autorisation de lundi était donnée "à la demande" du médiateur de l'ONU pour le Yémen "pour des raisons humanitaires" et comme "mesure destinée à instaurer la confiance" avant les pourparlers prévus sous peu en Suède.

Si des sources diplomatiques et humanitaires évoquent la tenue de négociations de paix dès cette semaine, aucune annonce n'a été faite pour l'heure par les Nations unies.

Un avion affrété par l'ONU doit arriver à Sanaa pour évacuer 50 combattants Houthis blessés vers Mascate, capitale du sultanat d'Oman. Ils seront accompagnés par trois médecins yéménites et un autre de l'ONU, a précisé dans un communiqué la coalition sous commandement saoudien.

Alors que l'Arabie saoudite a souvent été accusée d'être un frein à un règlement du conflit au Yémen, le colonel Maliki a tenu à souligner que la coalition soutenait les efforts de M. Griffiths "pour parvenir à une solution politique", ainsi que les mesures d'ordre "humanitaire" pour alléger les souffrances de la population.

- Ryad sous pression -

L'Arabie saoudite est sous la pression des grands pays occidentaux depuis l'assassinat de Jamal Khashoggi, journaliste critique du prince héritier Mohammed ben Salmane, par des agents saoudiens le 2 octobre au consulat du royaume à Istanbul.

Par ailleurs, la situation humanitaire s'est considérablement aggravée ces derniers mois au Yémen, où des millions de civils sont menacés par la famine, indépendamment des combats.

La bataille en novembre entre forces progouvernementales, soutenues par la coalition, et rebelles Houthis, appuyés par l'Iran, pour le contrôle de la ville portuaire de Hodeida (ouest) a suscité de vives inquiétudes parmi les organisations humanitaires.

Ce port sur la mer Rouge est le point d'entrée de plus des trois quarts des importations et de l'aide internationale au Yémen.

Une trêve relative est en vigueur à Hodeida. Par ailleurs, gouvernement et rebelles se sont déclarés disposés à participer aux consultations de paix en Suède.

L'Envoyé spécial de l'ONU s'est entretenu séparément ces derniers jours avec des responsables des deux camps pour préparer les négociations.

À part le round avorté de pourparlers en septembre à Genève, d'autres discussions avaient aussi échoué en 2016, après un marathon de 108 jours au Koweït. La délégation des Houthis était alors restée bloquée au sultanat d'Oman pendant trois mois.

Depuis mars 2015, les combats ont fait quelque 10.000 morts et plus de 56.000 blessés au Yémen, selon l'Organisation mondiale de la santé. Mais des ONG estiment que le bilan réel des victimes directes ou indirectes du conflit est largement plus élevé.

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