Trump ironise sur le recul de Macron et sur l'accord de Paris

Trump ironise sur le recul de Macron et sur l'accord de Paris
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le président américain Donald Trump a ironisé mardi sur les concessions faites par son homologue français Emmanuel Macron aux "gilets jaunes" sur les taxes sur les carburants, estimant qu'elles démontraient que l'accord de Paris sur le climat était voué à l'échec.

Englué dans une crise qui a atteint un paroxysme samedi avec des scènes de guérilla urbaine à Paris, le gouvernement français a annoncé un moratoire sur la hausse de la taxe carbone et un gel des tarifs du gaz et de l'électricité.

"Je suis heureux que mon ami Emmanuel Macron et les manifestants à Paris soient tombés d'accord sur la conclusion à laquelle j'avais abouti il y a deux ans", a tweeté M. Trump, dont les relations avec le président français - un temps au beau fixe - se sont singulièrement refroidies ces derniers mois.

"L'accord de Paris est fondamentalement mauvais car il provoque une hausse des prix de l'énergie pour les pays responsables, tout en donnant un blanc-seing à certains des pires pollueurs au monde", a ajouté le locataire de la Maison Blanche, qui a annoncé quelques mois après son arrivée au pouvoir le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris.

Quelques heures après cette annonce qui avait provoqué la stupéfaction à travers le monde, M. Macron avait accusé M. Trump d'avoir commis une "erreur pour son pays" et "une faute pour l'avenir de la planète".

Le magnat de l'immobilier, qui fait régulièrement l'éloge du "magnifique charbon propre", n'a de cesse de dénoncer cet accord multilatéral scellé fin 2015 dans la capitale française et voulu par son prédécesseur Barack Obama, et visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale.

- "Je veux de l'air propre" -

"Je veux de l'air propre et de l'eau propre et j'ai fait des avancées importantes pour améliorer l'environnement en Amérique", a encore écrit mardi le président américain, qui remet régulièrement en cause, au mépris du consensus scientifique, l'existence du changement climatique ou le rôle des activités humaines dans ce phénomène.

Cette nouvelle attaque frontale du 45e président des Etats-Unis contre l'accord de Paris intervient au moment même où près de 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice, en Pologne, pour la 24e conférence mondiale sur le climat.

Un peu plus tôt dans la journée, il s'était déjà immiscé, de manière plus indirecte, dans le débat politique français, en retweetant le message d'un commentateur conservateur selon lequel la France est secouée par des émeutes "en raison de taxes d'extrême gauche sur l'essence".

"Les médias n'en parlent presque pas. L'Amérique est en plein boum, l'Europe brûle. Ils veulent cacher la rébellion de la classe moyenne contre le marxisme culturel", avait écrit Charlie Kirk, créateur de l'organisation conservatrice Turning Point USA.

"Les gens scandent +Nous voulons Trump+ dans les rues de Paris", avait ajouté, contre tout évidence, ce jeune homme dans ce message auquel @realDonaldTrump offre la caisse de résonance de ses 55 millions d'abonnés sur Twitter.

Selon les services de fact-checking de l'AFP, il semblerait que Charlie Kirk se soit basé sur une vidéo publiée le 2 décembre sur Twitter et relayée au moins 17.000 fois.

Mais de toute cette évidence, cette vidéo, présentée comme ayant été filmée en France, vient en réalité de Londres, et date probablement de juin.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Gaza : une frappe israélienne sur Rafah fait au moins neuf morts, dont six enfants

Espagne : manifestations contre le surtourisme aux îles Canaries

Irak : une explosion sur une base militaire de milices pro-Iran fait un mort