Le fils de l'otage française Sophie Pétronin affirme que Paris a refusé une "proposition inespérée" des ravisseurs

Sébastien Chadaud-Petronin à Nouakchott le 24 novembre 2018
Sébastien Chadaud-Petronin à Nouakchott le 24 novembre 2018 Tous droits réservés Thomas SAMSON
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Sébastien Chadaud-Pétronin, fils de Sophie Pétronin, l'otage française détenue au Mali depuis près de deux ans, a affirmé mardi à l'AFP que les ravisseurs de sa mère lui avaient fait une "proposition inespérée" que le gouvernement français a "refusée".

Interrogé par l'AFP, le ministère des Affaires étrangères n'avait pas répondu en début de soirée.

"J'ai pu entrer en contact avec les ravisseurs et ils m'ont fait une proposition inédite et inespérée qui prenait en compte la gravité de la situation. J'ai soumis cette proposition au Quai d'Orsay qui l'a refusée et qui a refusé de rentrer en communication avec les ravisseurs", a affirmé M. Pétronin, sans vouloir en dire plus.

Il s'expliquera plus longuement, a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse vendredi 14 décembre à Paris, dont le lieu et l'horaire seront précisés ultérieurement.

Le fils de l'otage française dit avoir effectué récemment "deux voyages à Nouakchott (Mauritanie) et trois à Bamako (Mali) en trois semaines". "C'est à l'occasion de ces déplacements que j'ai pu entrer en contact avec un médiateur choisi par les ravisseurs. Je me suis entretenu physiquement avec lui trois fois, et à l'avant-dernier rendez-vous, il m'a fait cette proposition", a-t-il dit, refusant de préciser le lieu de ces rencontres.

"Aujourd'hui la proposition n'est plus d'actualité", a expliqué M. Chadaud-Pétronin, "car le gouvernement français a exercé des pressions afin de démanteler cette filière de communication". Et d'ajouter: "à ce jour, je n'ai pas d'explication du Quai d'Orsay, si ce n'est qu'il est dans d'autres démarches qui nous semblent à nous, nébuleuses et stériles".

La dernière vidéo où apparaissait l'otage de 73 ans, longue de 7 minutes, avait été reçue mi-juin. Elle y apparaissait très fatiguée et le visage émacié, et en appelait au chef de l'État. Son fils avait lancé le 12 novembre un cri d'alarme sur la gravité de l'état de santé de sa mère.

La septuagénaire qui, au moment de son enlèvement à Gao (nord Mali), le 24 décembre 2016, dirigeait une association d'aide aux orphelins, affirmait dans sa dernière vidéo redouter de devenir une otage sacrifiée après avoir été une otage oubliée.

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