Les candidats potentiels à la succession de Theresa May

La Première ministre britannique Theresa May à Londres le 10 décembre 2018
La Première ministre britannique Theresa May à Londres le 10 décembre 2018 Tous droits réservés Ben STANSALL
Tous droits réservés Ben STANSALL
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Intimement lié à l'accord de Brexit, le destin de la Première ministre britannique conservatrice Theresa May pourrait basculer d'un jour à l'autre. Voici une liste de ses successeurs potentiels:

- Boris Johnson, l'éternel rival

L'ancien maire de Londres a été l'un des grands artisans de la victoire du Brexit lors du référendum de juin 2016, dont il tire toujours aujourd'hui une grande partie de sa légitimité.

Nommé ministre des Affaires étrangères dans la foulée par Theresa May, il n'a cessé de lui savonner la planche en critiquant sa stratégie dans les négociations avec Bruxelles, avant de claquer la porte en juillet pour devenir un de ses opposants les plus farouches au sein des conservateurs.

Charismatique, populaire et politicien habile, "Bojo", 54 ans, a aussi une personnalité clivante qui lui vaut nombre d'inimitiés, et son bilan en tant que chef de la diplomatie, critiqué, ne plaide guère en sa faveur.

Récemment interrogé sur la BBC sur ses ambitions, ce partisan d'un divorce sans concession a botté en touche.

- Sajid Javid, le consensuel

Ancien banquier d'affaires et fils de chauffeur de bus pakistanais, Sajid Javid, 49 ans, visage d'un Royaume-Uni moderne et multiculturel, est un cadre influent du Parti conservateur.

En quelques mois seulement à la tête du ministère de l'Intérieur, il est parvenu à imposer son style et à gagner le respect des parlementaires tories, qui lui savent gré de sa gestion du scandale "Windrush" - le traitement des immigrés d'origine caribéenne arrivés au Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale.

Partisan du thatchérisme et du libre marché, cet ancien eurosceptique s'était toutefois prononcé contre le Brexit lors du référendum.

- Amber Rudd, l'héritière

Elue députée en 2010 après une carrière dans la finance et le journalisme économique, elle a accompagné Theresa May dans son accession au pouvoir, soutien dont elle a récolté les fruits en recevant les portefeuilles de l'Intérieur, puis du Travail.

Réputée travailleuse et efficace, Amber Rudd, 55 ans, avait été élue "ministre de l'année 2015" par le magazine conservateur The Spectator pour son action à la tête du ministère de l'Energie.

Un point faible? Sa réputation d'europhile, qui pourrait lui jouer des tours dans une campagne pour devenir Première ministre.

- Michael Gove, l'esprit félon

Briguer le poste de Premier ministre ne serait pas une première pour Michael Gove, 51 ans, qui avait déjà tenté sa chance dans la foulée du référendum de 2016.

Ministre de l'Environnement et pourfendeur des matières plastiques, cet eurosceptique, lieutenant de Boris Johnson pendant la campagne référendaire, est une des principales cautions pro-Brexit du gouvernement May.

A l'heure d'entrer en lice, il pourrait toutefois être rattrapé par sa réputation peu flatteuse de traître envers ses amis politiques.

PUBLICITÉ

- David Davis, le vieux routier

David Davis, 69 ans, avait été le tout premier ministre du Brexit, portefeuille créé en 2016 pour mettre en oeuvre la sortie de l'UE et négocier avec Bruxelles.

Cet eurosceptique convaincu, réputé paresseux, a démissionné avec fracas en juillet, en même temps que Boris Johnson, jugeant lui aussi trop mou le Brexit proposé par Theresa May.

- Dominic Raab, le jeune loup

"J'ai toujours dit que je ne l'excluais pas", répond le député ultra-libéral de 44 ans lorsqu'on lui demande s'il aspire à prendre les commandes de l'exécutif.

PUBLICITÉ

Ardent partisan de la sortie de l'UE, ce 3e dan de karaté, ancien avocat spécialisé en droit international, a été brièvement ministre du Brexit entre juillet et novembre, avant de démissionner, en désaccord avec le traité négocié avec l'UE qu'il juge "mauvais pour notre économie et notre démocratie".

- Jeremy Hunt, néo-Brexiter

Agé de 52 ans, le ministre des Affaires étrangères avait soutenu le maintien dans l'UE en 2016, avant de changer d'avis, déçu par l'approche "arrogante" de Bruxelles dans les négociations.

Ancien homme d'affaires parlant couramment le japonais, il s'est taillé une réputation d'homme ne craignant pas les défis, après avoir présidé durant six ans aux destinées du service public de santé (NHS), confronté à une crise profonde.

- Les outsiders

PUBLICITÉ

Penny Mordaunt: figure montant des tories, la ministre du Développement international, 45 ans, s'est récemment fendu d'un billet sur internet dans lequel elle critique le manque de leadership à la tête du pays.

Esther McVey: l'ex-ministre du Travail, 51 ans, a quitté le gouvernement en novembre, déçue de l'accord négocié avec l'UE. "Si les gens me le demandaient, alors bien sûr, (j')y réfléchirais sérieusement", a-t-elle déclaré à propos du poste de Premier ministre.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'Ukraine aurait abattu un bombardier stratégique russe, Moscou affirme que l'avion s'est écrasé

Sans le soutien américain, l'Ukraine risque de perdre de la guerre (patron de la CIA)

Mike Pence, l'ancien vice-président américain, affirme que l'aide à l'Ukraine est imminente