Année 2018 - Nouvelle-Zélande, l'ombre d'un doute

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Et si la Nouvelle-Zélande chutait au Japon? Presque incongrue un an en arrière, l'hypothèse de voir les All Blacks échouer à conquérir une troisième Coupe du monde de suite, en novembre 2019, paraît envisageable après l'année écoulée, où leur outrageuse domination a été contestée.

Qu'on ne s'y trompe pas: les Néo-Zélandais sont les grands favoris à leur propre succession et à un quatrième sacre planétaire (après 1987, 2011 et 2015) du 20 septembre au 2 novembre, tant ils semblent au-dessus du lot sur l'ensemble d'une saison.

Mais il leur arrive, de temps de temps, de se prendre les pieds dans le tapis: deux fois en 2017, comme en 2018.

L'an passé, ils avaient rendu les armes face à une équipe absente de la Coupe du monde (les Lions britanniques et irlandais), puis lors d'une rencontre à l'enjeu honorifique (3e manche de la Bledisloe Cup, contre l'Australie, en dehors du Rugby Championship). Pas cette année.

Mi-septembre, ils se sont ainsi inclinés pour la première fois depuis 2009 face à un autre pays sur leur sol (victoire 36-34 de l'Afrique du Sud), avant de connaître, le 17 novembre face à l'Irlande, leur première défaite (16-9) dans une tournée européenne depuis... 2002.

Ils avaient alors cédé face à l'Angleterre qui, cette année, les a par ailleurs sérieusement bousculés à Twickenham (victoire des All Blacks 16-15 après avoir été menés 15 à 0 après une grosse vingtaine de minutes).

- Un trio armé -

Angleterre, Irlande et Afrique du Sud: ces trois sélections se sont rapprochées du niveau des All Blacks en 2018 et paraissent les mieux armées pour mettre fin à leur règne. Le XV de France, lui, semble hors jeu après une nouvelle "annus horribilis" marquée par huit défaites en 11 matches, dont trois contre la Nouvelle-Zélande et une historique face aux Fidji pour clore l'année.

Après un coup de mou en début d'année, le XV de la Rose d'Eddie Jones, qui a clamé dès sa prise de fonctions vouloir soulever la Coupe Webb Ellis au Japon, a retrouvé de son piquant cet automne.

L'Irlande, qui talonne la Nouvelle-Zélande au classement mondial, s'est elle affirmée comme la meilleure nation européenne après avoir glané le troisième Grand Chelem dans le Tournoi de son Histoire.

En juin, elle avait remporté une série de test-matches en Australie pour la première fois depuis 1979, avant, donc, de dominer en novembre enfin à domicile la Nouvelle-Zélande. Deux ans après l'avoir battue pour la première fois (à Chicago).

Rodé depuis des années par son sélectionneur... néo-zélandais Joe Schmidt, quasi infranchissable en défense, chirurgical au pied et en attaque, le XV du Trèfle dispose de nombreux joueurs d'expérience (dont Johnny Sexton, meilleur joueur du monde 2018) capables de résister aux zones de haute pression.

Seule interrogation: la profondeur de son banc, qui lui avait probablement coûté lors de la Coupe du monde 2015 une place dans le dernier carré, jamais atteint.

- Suffisance et adresse -

Quant aux Springboks (battus de seulement deux points par les Néo-Zélandais en demi-finale en 2015), ils sont revigorés depuis l'arrivée en début d'année de Johan "Rassie" Erasmus.

Le nouveau sélectionneur les a recentrés sur leurs points forts traditionnels: combat et jeu au pied de pression et d'occupation, pour faire briller les flèches arrières.

Voilà d'ailleurs grosso modo la recette immuable pour espérer faire tomber la Nouvelle-Zélande, qui peut parfois pécher par suffisance: lors de sa défaite face aux Boks, elle s'était ainsi obstinée à vouloir marquer un essai en fin de match au lieu de tenter un drop suffisant pour l'emporter.

Son autre talon d'Achille semble paradoxalement être l'un de ses meilleurs éléments, l'ouvreur Beauden Barrett.

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Au-dessus de la concurrence dans le jeu courant, le meilleur joueur du monde 2016 et 2017 est en revanche un buteur friable, notamment sous pression, comme en attestent ses quatre échecs lors du revers contre les Sud-Africains.

Car bénéficier d'un peu de réussite et compter sur un coup de mou adverse constituent les autres ingrédients indispensables pour mettre fin, dans moins d'un an, à l'implacable domination des All Blacks.

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