Les Bleues, un physique qui fait la différence à l'Euro de handball

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Vitesse, détente, robustesse: les handballeuses françaises, qualifiées pour les demi-finales de l'Euro face aux Pays-Bas vendredi à Paris-Bercy (21h00), font la différence grâce à leurs qualités physiques hors normes.

L'entraîneur Olivier Krumbholz ne s'en cache pas, il accorde la priorité aux moyens athlétiques. "Je sélectionne des filles à très fortes capacités physiques. Même quand elles manquent un peu de maîtrise, il faut l'accepter. Je pourrais faire une sélection différente. Nous avons d'autres joueuses en France, entre 25 et 30 ans, qui jouent bien au handball, mais mon postulat est que ça ne suffira pas", explique-t-il.

Les qualités recherchées correspondent au style de jeu voulu par le Messin, à savoir "une défense très dure et, quand ça rigole, la capacité de se projeter vite vers l'avant", souligne le préparateur physique des Bleues Pierre Terzi. "Il lui faut les guerrières adaptées à sa stratégie de combat".

La caractéristique première est la vitesse, un domaine dans lequel "des filles comme Allison (Pineau), Béatrice (Edwige) ou Estelle (Nzé-Minko)" sortent du lot. "Elles auraient pu faire du 400 ou du 200 m, peut-être du 800 m. Elles ont des foulées qui ressemblent à celles des athlètes", dit Terzi.

- "Ca va plus vite maintenant" -

A tel point que l'enjeu est de "canaliser leur énergie". "Notre problème n'est pas d'accélérer mais de ralentir. On a parfois beaucoup de pertes de balles. Il arrive que le ballon aille trop vite et nous aussi", ajoute-t-il.

La détente est également un atout majeur et là, "il n'y a pas photo, ce sont Orlane (Kanor), Siraba (Dembélé) et Gnonsiane (Niombla) qui se distinguent".

En une décennie, les Françaises ont franchi un cap physique. "J'ai fait partie de l'aventure des championnes du monde de 2003. Et bien ça va beaucoup plus vite maintenant, et plus longtemps. Pourtant à l'époque ça cavalait déjà!", ajoute le préparateur.

Le handball est un sport de contact parfois rude, d'où l'importance de "l'indice de robustesse". "Être capable de ne pas reculer, d'être solide sur les impacts", comme Béatrice Edwige, "une poutre" selon Terzi, ou Astride N'Gouan. "Je l'appelle la bûche. Elle n'aime pas mais elle sait pourquoi", s'amuse Terzi. "Des filles comme ça, on rebondit sur elles".

"D'ailleurs, toutes les autres sont costaudes aussi. Même des joueuses comme Manon Houette ou Siraba Dembélé (les ailières), ça tient debout. Ou Camille Ayglon, elle a l'air plus frêle, mais on ne passe pas à travers", ajoute l'entraîneur physique.

- "Elles bossent comme des malades" -

Ces avantages ne valent que s'ils sont adaptés au handball. "C'est bien d'avoir sept sprinteurs, mais s'ils ne savent pas jouer au handball, et le faire ensemble, ça ne fait pas une équipe. Usain Bolt s'essaie au foot mais apparemment ça ne se passe pas très bien", remarque-t-il.

"L'appui du handballeur, ce n'est pas courir 40 m dans un couloir, c'est courir en slalomant, courir en marche arrière, se retourner, éviter, arrondir. Tout ça se travaille de façon spécifique", dit le spécialiste.

Le travail, c'est la condition sine qua non pour développer et maintenir son avantage athlétique. "Elles bossent comme des malades partout en club", souligne le Dijonnais. "Quand on ne travaille pas, ça plonge".

Les Françaises travaillent, et les autres aussi bien sûr. "La Norvège veut reprendre le leadership de la condition physique. C'est le point sur lequel elles se sont senties moins fortes que nous l'année dernière en finale du Mondial", explique le préparateur. Mais cette année, les Scandinaves ne seront pas en demi-finales.

Alors que les Bleues sont dans la dernière ligne droite, Krumbholz en est persuadé, leur supériorité athlétique va parler. "On sent que le physique de l'équipe de France commence à prendre le dessus sur les adversaires. Vu l'énergie qu'il y a dans l'équipe, on peut garder de l'ambition", disait-il après le match gagné contre la Serbie mercredi (38-28).

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