Hand: Leynaud/Glauser, un duo d'anges gardiennes

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Un duo comme dernier rempart: les gardiennes Amandine Leynaud et Laura Glauser ont formé depuis le début de l'Euro-2018 la paire la plus complémentaire du tournoi, dans la longue tradition française à ce poste primordial.

"Sur l'ensemble de la compétition, c'est le binôme le plus fort. Ca peut être l'élément qui fera basculer l'Euro". Le compliment -et la prémonition- vient de la Française Valérie Nicolas, la référence mondiale à ce poste à la fin des années 1990 et dans les années 2000, et consultante pour beIN Sports depuis de nombreuses années.

Avec 102 arrêts, Amandine Leynaud et Laura Glauser ont présenté le deuxième meilleur bilan, à 36% juste derrière les Norvégiennes à 37%, qui étaient toutefois éliminées de la course au titre après la seconde phase de groupe.

"Elles ont été bonnes dans les moments où il fallait être bonnes. C'est primordial si on veut aller loin dans une compétition", estime Bruno Martini, champion du monde avec les Bleus en 1995 et en 2001, et actuellement manager général du Paris SG.

- Grande sœur, petite sœur -

Mais au-delà de ces statistiques pures, ce qui marque c'est surtout la complémentarité du binôme français.

"Avant, il n'y en avait pas autant. Elles l'ont parce qu'elles se sont connues à Metz, elles ont joué ensemble", souligne Valérie Nicolas. "En gros, c'est comme la grande sœur et la petite sœur", glisse-t-elle.

"Ce qui compte, c'est la permanence dans la performance, arriver à trouver celui qui va faire les arrêts qu'il faut. Il y a souvent un échange constructif et une concurrence saine. C'est un poste privilégié pour cela", complète Martini.

Impression confirmée en demi-finale contre les Pays-Bas. Loin d'être passée à côté avec cinq arrêts sur seize tentatives en trente minutes, Leynaud a cédé sa place à Glauser, la joueuse de Haute-Saône réalisant pas moins de neuf arrêts à 50% en seconde période.

Si Leynaud, 32 ans, est la plus utilisée (environ 60% du temps de jeu contre 40% pour Glauser) en raison de sa grande expérience des compétitions internationales, les deux joueuses tournent à des pourcentages d'arrêts identiques (36% chacune).

L'Ardèchoise a laissé planer le doute sur la suite de sa carrière internationale. "Je ne sais pas trop, je vais y réfléchir", a-t-elle expliqué à propos des deux voyages au Japon pour le Mondial-2019 et les JO-2020.

Et Glauser, Franc-Comtoise de 25 ans, s'est montrée en très grande forme, elle qui effectue un retour express au plus haut niveau, sept mois seulement après avoir donné naissance à son premier enfant, une petite Kaniela.

"C'est impressionnant. Quand je l'ai vue dans son premier match en équipe de France, j'ai compris que son objectif c'était de revenir pour l'Euro. C'était clair, ça se sent. Et elle a mis tout en œuvre pour ça", apprécie Nicolas.

- Pas d'école française -

Avec Thierry Omeyer, l'un des tout meilleurs, si ce n'est le meilleur gardien de l'histoire du hand masculin, Valérie Nicolas, Philippe Médard ou encore Bruno Martini dans les années 1990, la France a toujours été bien dotée à ce poste.

"Je pense que la spécificité française, c'est qu'il n'y a pas de spécificité", souligne avec le sens du paradoxe Bruno Martini.

Si les Scandinaves, les Yougoslaves, les Allemands ou les Russes se sont appuyés sur des écoles techniques clairement définies, "en France on n'a pas cela, mais on a des gardiens ou des gardiennes qui sont capables de capter le meilleur d'ailleurs et de l'adapter le mieux possible à leur capacité", loue Martini.

Amandine Leynaud évolue ainsi à l'étranger depuis 2012. Après une première expérience en Roumanie, puis en Macédoine au Vardar Skopje, elle joue depuis cette saison à Györ, en Hongrie, le meilleur club de hand chez les femmes au monde.

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"Finalement, on ne s'enferme pas dans une base commune trop stricte. On a la capacité à aller piocher ailleurs", ajoute Martini.

"C'est souvent le travail de la défense que le gardien de but vient valider. Dans l'histoire de l'équipe de France, la défense a toujours occupé une place très très importante", souligne pour conclure Thierry Omeyer.

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