Chine: l'épouse d'un avocat se rase la tête pour réclamer justice

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Par AFP
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La femme d'un avocat emprisonné en Chine et trois sympathisantes se sont symboliquement rasé la tête lundi avant de tenter, vainement, de saisir un tribunal de Pékin du sort du juriste.

"Nous pouvons être chauves mais le pays ne peut être hors la loi", ont-elles déclaré, jouant sur l'homonymie en chinois de "sans cheveu" et "sans loi", prononcés "wufa", après que la police leur eut barré l'accès à la Haute cour populaire de Hongsecun, dans le sud de la capitale.

Leurs maris avaient tous été visés lors d'un coup de filet contre les défenseurs des droits humains en 2015. Plus de 200 personnes avaient alors été arrêtées.

Parmi elles, l'avocat Wang Quanzhang, qui défendait des militants politiques et des paysans expropriés, a disparu trois ans avant de refaire surface en prison l'été dernier.

Il attend son procès, à une date toujours indéterminée, pour "subversion". Il est le dernier des arrêtés de 2015 à rester détenu sans procès.

"Mon mari est détenu à l'isolement", a dit à l'AFP son épouse Li Wenzu. "Je veux savoir pourquoi les autorités ne suivent pas la procédure, pourquoi l'avocat de la famille ne peut pas lui rendre visite", a-t-elle ajouté.

Mme Li dit aussi vouloir que "la Cour populaire suprême accomplisse son travail de supervision" et détermine pourquoi le tribunal de Tianjin (à 120 kilomètres de Pékin) en charge de l'affaire "traîne les pieds" et a outrepassé, selon elle, les délais légaux pour le juger.

A ses côtés, Liu Ermin, épouse du militant Zhai Yanmin, a indiqué protester aussi contre la torture subie par son mari en prison: "Sa santé s'est détériorée et nous sommes constamment surveillés".

Était également présente Yuan Shanshan, la femme de l'avocat Xie Yanyi. Ce défenseur de membres du mouvement interdit Falun Gong a été relâché sous caution en janvier 2017 en attendant d'être jugé.

La 4e manifestante était Wang Qiaoling, épouse de l'avocat Li Heping, condamné en avril 2017 à trois ans et demi de prison avec sursis pour "subversion".

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