Hand: un pas de plus dans la trace des "Experts" pour les Bleues

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En remportant leur deuxième titre international d'affilée dimanche à l'Euro, les handballeuses françaises ont fait un pas de plus dans la trace des "Experts", l'équipe masculine qui règne presque sans partage depuis dix ans.

La médaille des coéquipières de Siraba Dembélé est la quatrième gagnée consécutivement après celles des JO-2016 (argent), de l'Euro-2016 (bronze) et du Mondial-2017 (or). Les garçons avaient eu aussi réussi un quadruplé, mais tout en or, au tournant des années 2010 (JO-2008, Mondial-2009, Euro-2010, Mondial-2011).

Au total des trophées, les femmes (10 médailles dont 3 d'or) ne rattraperont peut-être jamais les hommes (19 médailles dont 11 d'or) parce qu'elles ont démarré avec une petite décennie de retard (première médaille en 1999 contre 1992 pour les hommes, premier titre en 2003 contre 1995) et surtout parce que le hand masculin a toutes les chances de continuer à remplir son armoire.

On peut plutôt parier sur une progression conjointe, grâce à la politique de parité mise en place par la Fédération française de handball (FFHB). L'arrière Alexandra Lacrabère dit d'ailleurs qu'il n'y a "pas de match" mais que les femmes "prennent exemple" de la trajectoire des hommes.

"A partir des années 2000, on a voulu sortir de ce truc où les filles étaient un petit produit. La condescendance a été vite effacée par leur capacité à répondre", explique le Directeur technique national, Philippe Bana.

Le système de formation, cette "immense structure pyramidale" qui part des 2400 clubs répartis sur tout le territoire et aboutit aux équipes de France en passant par les sports-études et les centres de formation, a été "cloné" pour bénéficier également aux femmes, qui représente un gros tiers des quelques 600.000 licenciés français.

- "Standards identiques" -

"Désormais les standards sont absolument identiques à tous les niveaux de l'usine à champions", souligne le DTN.

Les femmes ont aussi acquis la fameuse "culture de la gagne". "Ca existe bel et bien. "C'est un dispositif qui s'auto-alimente. Non seulement tu te remplis de l'énergie des autres, mais tu leur fais peur, donc ça devient plus facile", explique Bana.

Elle semble bien loin l'époque des années 1970 où la France, chez les hommes comme chez les femmes, "prenait des gifles invraisemblables, des défaites de 30 buts contre les Russes". "Cette souffrance accumulée dans ces temps préhistoriques génère une peur de les revivre. On vient de nulle part et on ne veut surtout pas y retourner. Chaque joueur a une conscience aiguë de l'obligation de ne pas redescendre", affirme le dirigeant.

Dans le cœur du public aussi, les Bleues sont en train de prendre une belle place si l'on en croit les scores d'audience de la finale France-Russie. Une moyenne de 5,4 millions de téléspectateurs ont suivi la rencontre dimanche sur TF1, soit 29% de part d'audience, avec des pics à 8,1 millions dans le "money time". Des chiffres en nette progression par rapport à l'an passé et qui se rapprochent de ceux du Mondial-2017 masculin (respectivement 8,7 millions, 43% et 12,3 millions).

Paris-Bercy était plein dimanche (14.000 personnes), comme pour la finale masculine France-Norvège en janvier 2017. Le record d'affluence des huitièmes et quarts de finale des hommes contre l'Islande et la Suède à Lille (28.000 spectateurs) ne pouvaient bien sûr pas être atteints.

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