Top 14: pillage récurrent, miracle permanent à Agen?

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Pillé chaque saison dans les grandes largeurs, Agen s'appuie sur des valeurs internes pour tenter de se maintenir en Top 14 malgré le plus petit budget de l'élite. Pas franchement évident.

Il y a beau y avoir huit Boucliers de Brennus dans sa vitrine, le quotidien du SUA a bien changé depuis sa dernière envolée et cette finale perdue contre Biarritz (22-25 a.p.) en 2002.

Depuis, il a vivoté, fait l'ascenseur entre la Pro D2 et ce Top 14 que se sont accaparés les grandes métropoles et quelques bastions historiques portés par des mécènes.

Résister est devenu son credo, la formation sa carte maîtresse pour exister et se renouveler. Surprenant 11e en mai dernier, Agen fait quasiment aussi bien lors de cette phase aller (13e mais à deux points du 11e avant d'aller à Lyon samedi) cependant polluée par les annonces de départ de ses principaux talents.

Mais le +petit+ (13,8 millions d'euros de budget contre 16 pour Perpignan et 18 pour Grenoble, les deux promus) en a pris l'habitude. La saison dernière, il a perdu Antoine Erbani, Filipo Nakosi, George Tilsley, Pierre Fouyssac et Arthur Joly.

L'été prochain, ce sera au tour d'Antoine Miquel, Quentin Béthune, Yoan Tanga, Denis Marchois, Facundo Bosch, Julien Hériteau et Clément Laporte de quitter le navire, emboîtant le pas de leur charismatique manager argentin Mauricio Reggiardo, qui emmènera avec lui à Castres son adjoint Stéphane Prosper.

Soit une équipe complète dilapidée en trois ans, avec des départs officialisés de plus en plus tôt chaque saison.

- "Le rendement s'en ressent" -

"C'est compliqué à gérer", confirme le président Jean-François Fonteneau, qui a démarré la saison avec 19 joueurs en fin de contrat et vu ses entraîneurs annoncer leur départ avant la 2e journée. "Ça s'est ressenti sur le rendement de l'équipe en début de saison. Quand certains reçoivent des propositions particulièrement alléchantes, c'est parfois difficile à gérer, notamment pour des jeunes joueurs."

Les Jiff (joueurs formés en France et très demandés en raison des quota de plus en plus élevés imposés aux clubs) agenais "ont dû analyser les avantages et les inconvénients de chaque possibilité et ça a pris du temps, reconnaît Reggiardo. "C'est plus simple quand il n'y a qu'un seul club (intéressé par un joueur): c'est blanc ou c'est noir. Là, ils ne peuvent pas être à 100% quand ce n'est pas clair dans la tête. Mais c'était important pour les joueurs de choisir, choisir de rester ou de partir, mais choisir."

Bosch a ainsi expliqué son soulagement une fois prise la décision de rallier La Rochelle: "c'est la première fois que je dors depuis deux mois". Même chose pour Béthune, qui a signé au Stade Français: "Tu es libéré, tu sais qu'il te reste à finir une belle saison entre copains."

L'effet a été immédiat pour une équipe qui a bousculé Toulouse sous la pluie à Ernest-Wallon (10-0) puis pris des points lors des quatre matches suivants, avec un exploit retentissant sur la pelouse de Castres (16-13).

- Rénover Armandie ? -

"On veut laisser une belle image dans ce club, respectable, comme ceux qui sont partis la saison dernière", insiste Béthune. "Avec un objectif commun: laisser le club en Top 14".

"Plus la situation des mecs se clarifiait et mieux ça se passait", estime Reggiardo. "Le temps a fait qu'on est aujourd'hui à nouveau à fond dans notre objectif. C'était d'autant plus important que l'état d'esprit du groupe est notre fond de commerce".

Avec seulement 28 contrats professionnels (contre 36 l'an dernier) et une masse salariale d'à peine 4,3 millions d'euros quand la moyenne des clubs du Top 14 est de 9,5 millions, se maintenir serait un exploit. Et un recommencement pour le successeur de Reggiardo, Christophe Laussucq, à qui Fonteneau a promis huit recrues.

La suite dépendra aussi de la volonté présidentielle d'effectuer la rénovation du stade Armandie, estimée à plus de 30 millions d'euros mais indispensable pour l'avenir: elle pourrait rapporter 3 millions chaque saison.

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