Bolsonaro et Netanyahu saluent une nouvelle "fraternité" entre le Brésil et Israël

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président élu du Brésil Jair Bolsonaro ont célébré vendredi à Rio de Janeiro le début d'une nouvelle "fraternité" entre leurs deux pays, avec la perspective d'une étroite collaboration économique et militaire.

Les deux dirigeants se sont rencontrés dans un fort militaire à la vue imprenable sur la célèbre plage de Copacabana, donnant ainsi le coup d'envoi de la première visite officielle d'un chef de gouvernement israélien au Brésil.

Accueilli par une haie d'honneur de militaires et d'autorités locales à sa descente de l'avion, il doit rester cinq jours au Brésil et assister le 1er janvier à l'investiture en grande pompe du président élu d'extrême droite à Brasilia.

M. Netanyahu a annoncé à l'issue du tête à tête que M. Bolsonaro avait accepté son invitation de se rendre en Israël, le Brésilien ayant précisé que ce voyage aura lieu "d'ici le mois de mars, si Dieu le veut".

"Ensemble, avec d'autres pays comme les Etats-Unis, qui ont une idéologie semblable à la notre, nous avons tout pour nous entraider et apporter des bienfaits à nos pays", a-t-il déclaré plus tard dans l'après-midi, lors d'une rencontre avec des membres de la communauté juive brésilienne dans un synagogue.

Parfois surnommé le "Trump tropical", M. Bolsonaro avait déclenché une vive polémique en annonçant au lendemain de son élection son intention de transférer l'ambassade du Brésil de Tel Aviv à Jérusalem, comme les Etats-Unis l'ont fait en mai.

Mais le Brésilien avait rétropédalé quelques jours plus tard, affirmant que ce transfert "n'avait pas encore été décidé".

Premier exportateur mondial de viande Hallal, le Brésil pourrait voir ses relations commerciales avec les marchés arabes menacées en cas de concrétisation de ce transfert.

- "Visite historique" -

Vendredi, Jair Bolsonaro a réitéré son intention d'établir des liens plus étroits avec l'Etat hébreu.

"Plus que des partenaires, nous serons des frères à l'avenir, dans les domaines de l'économie, de la technologie et de tout ce qui peut apporter des bénéfices à nos deux pays", a-t-il affirmé, évoquant également des partenariats dans les domaines "de l'agriculture, de questions militaires et de sécurité".

Benjamin Netanyahu, pour sa part, a qualifié sa visite d'"historique", tout en évoquant également la "fraternité, l'alliance" qui peut "porter (les deux pays) vers les sommets".

"C'est difficile à croire que nous n'ayons pas eu ce genre de contacts par le passé", a-t-il souligné.

Il faisait référence au fait que le Brésil observait depuis des décennies une politique de neutralité dans le conflit israélo-palestinien.

Mais M. Netanyahu n'a pas abordé lors de ce bref point de presse le sujet délicat d'un éventuel transfert de l'ambassade.

Pourtant, dans l'avion qui l'a amené à Rio, le Premier ministre avait confié à des journalistes qu'il était décidé à aborder ce dossier lors de cette première rencontre.

Pour la communauté internationale, le statut de Jérusalem doit être négocié par les deux parties et les ambassades ne doivent pas s'y installer tant qu'un accord n'a pas été trouvé, une position suivie par le Brésil jusqu'à présent.

L'Etat hébreu considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale, alors que les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.

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- Rencontre avec Pompeo -

Benjamin Netanyahu sera l'un des principaux dirigeants mondiaux à l'investiture mardi, aux côtés du président chilien Sebastian Piñera ou du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Donald Trump, dont Jair Bolsonaro est un fervent admirateur, ne fera pas le déplacement, mais va envoyer son Secrétaire d'Etat Mike Pompeo, qui doit s'entretenir avec M. Netanyahu le 1er janvier à Brasilia.

Cette rencontre devrait porter sur la décision de Washington de retirer les 2.000 soldats américains déployés en Syrie.

M. Netanyahu aura également des entretiens avec les présidents du Chili et du Honduras.

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Les échanges actuels entre le Brésil et Israël s'élèvent à 1,2 milliard de dollars, soit un milliard d'euros. Jair Bolsonaro a notamment annoncé mardi des négociations sur l'utilisation de technologies israéliennes pour la production d'eau dans le nord-est du pays, frappé par de longs épisodes de sécheresse.

Le gouverneur élu de l'Etat de Rio de Janeiro, Wilson Witzel, s'est rendu récemment en Israël, où lui ont été présentés selon la presse brésilienne des drones capables de tirer à distance sur des suspects.

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