Le Brésil de Bolsonaro et les Etats-Unis pour une relation "transformée"

Le Brésil de Bolsonaro et les Etats-Unis pour une relation "transformée"
Par AFP
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Les Etats-Unis et le Brésil vont entretenir une "relation transformée", a déclaré mercredi à Brasilia le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, au lendemain de l'investiture du président d'extrême droite pro-américain Jair Bolsonaro.

"Nous pensons qu'il y a une opportunité entre les présidents (Donald) Trump et Bolsonaro et nos deux équipes de créer une (relation) réellement transformée entre nos deux nations", a déclaré M. Pompeo dans un entretien avec le chef de la diplomatie brésilienne qui prenait ses fonctions, Ernesto Araujo.

"Les Etats-Unis sont prêts à travailler à vos côtés" sur le plan économique "mais aussi de la sécurité", a-t-il ajouté. Il a également évoqué une "opportunité de travailler ensemble contre les régimes autoritaires", allusion à Cuba ou au Venezuela.

"Nous cherchons des relations qui soient justes, réciproques, transparentes, pas sur le modèle utilisé par certains pays", a-t-il ajouté, dans une référence à la Chine, fustigeant ceux qui "veulent venir investir dans un pays non pas pour des raisons commerciales, mais politiques".

Jair Bolsonaro avait pendant la campagne électorale critiqué la Chine, le premier partenaire commercial de Brasilia, qui selon lui veut "acheter le Brésil".

Le secrétaire d'Etat américain a ensuite passé le même message au cours de son entretien avec Jair Bolsonaro. Celui-ci a déclaré que le Brésil "avait eu tendance à élire des présidents qui étaient des ennemis" des Etats-Unis mais que "désormais (Brasilia et Washington) étaient amis" et "se tenaient l'un aux côtés de l'autre".

Le président Trump, qui avait félicité mardi Jair Bolsonaro via Twitter pour son "super discours d'investiture", a suivi les cérémonies à la télévision et "est très heureux que la relation bilatérale soit sur le point de se développer", a répondu Mike Pompeo.

Cette relation sera "bénéfique pour (...) les valeurs que nous partageons et que pourrons promouvoir".

Le nouveau président du Brésil a affiché un pro-américanisme sans faille tandis que son ministre des Affaires étrangères avait écrit que "Trump pouvait sauver l'Occident" et a évoqué mercredi un "réalignement" de la diplomatie de Brasilia.

La politique étrangère de Jair Bolsonaro ressemblera beaucoup à celle du locataire de la Maison blanche : rejet du multilatéralisme, des régimes étrangers de gauche, rapprochement avec Israël, critique de l'expansionnisme chinois ou climato-scepticisme.

Ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley a tweeté mercredi : "Il est bon d'avoir un nouveau dirigeant pro-américain en Amérique du Sud, qui se joindra aux combats contre les dictatures au Venezuela et à Cuba et qui voit clairement le danger de l'influence croissante de la Chine dans la région".

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