Soudan: libération d'un journaliste arrêté pour avoir soutenu les manifestations

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Un éminent éditorialiste soudanais, Faisal Mohamed Salih, a été libéré samedi, plus de 24 heures après son arrestation pour avoir exprimé son soutien aux manifestations contre le gouvernement au Soudan.

Le journaliste est le lauréat en 2013 du prix Peter Mackler, du nom de l'ancien rédacteur en chef de l'AFP pour l'Amérique du Nord, qui récompense le courage et l'éthique dans le journalisme.

Arrêté jeudi à son bureau dans la capitale Khartoum par des agents du Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), M. Salih a annoncé sa libération à l'AFP.

Il a indiqué que les services de sécurité lui avaient demandé son avis sur les manifestations qui ont éclaté le 19 décembre après une forte augmentation du prix du pain dans un pays touché par une crise économique.

"Je leur ai dit que je soutenais les manifestants dans la mesure où ils protestaient pacifiquement, mais que je ne faisais partie d'aucun groupe les organisant", a-t-il dit, s'exprimant en anglais.

Il a ajouté avoir fait part dernièrement de ses vues sur les manifestations sur plusieurs chaînes de télévision régionales et internationales.

"Les officiers voulaient connaître mes opinions, et après de nombreuses discussions, ils m'ont relâché à minuit", a-t-il dit.

Faisal Salih est un journaliste expérimenté, connu pour être un ardent défenseur des droits de l'Homme et de la liberté de la presse dans son pays.

Il fait partie d'un groupe de journalistes qui avaient été interrogés en 2011 pour avoir écrit sur le viol présumé d'une militante et il a été emprisonné à plusieurs reprises brièvement pour avoir critiqué le régime du président Omar el-Béchir.

Plusieurs leaders de l'opposition, des militants et des journalistes ont été arrêtés par le NISS depuis le début des protestations déclenchées par la hausse du prix du pain, passé mi-décembre d'une livre soudanaise (1 centime d'euro) à trois.

Au moins 19 personnes ont été tuées, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants.

L'Association professionnelle soudanaise, qui comprend des enseignants, des médecins et des ingénieurs, a appelé à une nouvelle marche dimanche en direction du palais présidentiel.

"Nous appelons nos partisans à se rassembler sur quatre places de Khartoum avant de marcher sur le palais", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

De précédentes marches similaires avaient été dispersées par les forces de l'ordre déployées en force dans la capitale. Vendredi, des manifestations à Khartoum et dans la ville voisine d'Oumdourman avaient également été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.

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