Ligue 1: Nantes-Montpellier, les deux amours de Der Zakarian

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Michel Der Zakarian a deux maisons dans le football: Nantes, où il a passé 14 ans, et Montpellier, où il vit sa 17e saison, deux clubs qui se retrouvent mardi (19h00) à la Beaujoire en match en retard.

"Même si l'émotion s'estompe au fil du temps, cela reste toujours un match particulier pour moi. Ce sont les deux clubs de ma carrière", consent l'entraîneur montpelliérain de 55 ans, toujours plein de retenue, avant ce match décalé de la 18e journée de Ligue 1.

Montpellier, en perte de vitesse depuis deux mois et éliminé samedi en Coupe de France par un club de National 1 (3e div.), à Sannois Saint-Gratien (1-0), a besoin de renouer avec la victoire pour reprendre place sur le podium aux dépens de Lyon.

Le foot, "Der Zak" est tombé dedans à Marseille, où il a grandi et joué dans les clubs de quartiers aux Vivaux Maronniers et à l'AS Mazargues dans les catégories jeunes de 1969 à 1979, soit de 6 à 16 ans.

Puis il a effectué, en tant que joueur tout comme entraîneur, un chassé-croisé entre ses deux ports d'attache, Nantes et Montpellier, où s'entremêlent les sentiments, entre moments de plénitude et orgueil fracassé, à travers notamment ses ruptures avec le président nantais Waldemar Kita. "Il y a eu à Nantes des bons moments et des périodes difficiles", souffle t-il sobrement.

"Quand Nantes est venu me rechercher pour viser la montée en 2012 après quatre saisons en L2, j'ai rempli mon contrat. Ensuite, nous avons réalisé trois belles saisons avec peu de moyens. Je suis très content de mon passage à Nantes. J'ai tiré le maximum de ce que je pouvais faire, même si la direction pensait que l'on pouvait terminer plus haut", expliquait-il à l'AFP au moment de son retour à Montpellier en 2017.

- "J'aime la grinta" -

Der Zakarian garde surtout en mémoire ses débuts de joueur aux côtés de légendes comme Henri Michel ou Maxime Bossis, dans une équipe qui rivalisait avec les "Verts" pour le titre de champion. "Il n'y avait que des internationaux. Et puis c'était l'époque des potes", rappelle-t-il tout en citant Pécout, Tusseau, Amisse ou Baronchelli.

Il a appris son métier de joueur dans l'écrin envié de la Jonelière, avant de vivre un premier départ pour Montpellier en 1988.

Dans l'Hérault, il boucle sa carrière comme capitaine, mais surtout s'identifie à la mentalité tout à la fois clanique et sanguine. "J'aime la grinta qui existe à Montpellier, et les équipes qui jouent, même si on m'a parfois catalogué comme un entraîneur défensif", résume-t-il.

"Der Zak", dur au mal, a notamment disputé un quart de finale de la Coupe des Coupes contre Manchester United (1991), face au rugueux attaquant gallois Mark Hughes, avec une entorse au genou!

L'ancien stoppeur n'a rien perdu de ses valeurs de combat et d'engagement en enfilant le costume d'entraîneur à Montpellier.

Adjoint une saison de Michel Mézy, responsable de la réserve jusqu'en 2006, "Der Zak" a appris son second métier sur les bancs de Montpellier en gardant en tête des références nantaises.

- "Aimer courir" -

"Au football, quand on n'a pas le ballon, il faut défendre comme nous l'a appris (Jean-Claude) Suaudeau", expliquait-il à l'AFP, citant le mythique entraîneur canari.

"La première chose est d'aimer courir. Quand on a le ballon, il faut courir pour créer des espaces, quand on l'a pas il faut courir pour défendre d'une manière intelligente. Il faut toujours courir", poursuivait-il.

Aujourd'hui, deux ans après son retour à la tête de l'équipe de Montpellier, classée à la 4e place, Der Zakarian forme un attelage harmonieux avec le président Laurent Nicollin.

"C'est un battant, un meneur d'hommes et un très bon entraîneur. Il a apporté une stabilité et une sérénité que l'on n'avait plus connues depuis René Girard (2009-2013)", loue le successeur de "Loulou", disparu en juin 2017.

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Sans tapage médiatique, les deux hommes veulent ramener Montpellier sur les chemins de l'Europe. Une ambition qui passe par un résultat à la Beaujoire, où "Der Zak" ne fera pas de sentiment. "Même si c'est à Nantes, on ne va pas se gêner pour les taper", glisse-t-il avant son duel avec Vahid Halilhodzic, entre vieilles gloires nantaises.

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