Biathlon: Boe a changé de peau

Biathlon: Boe a changé de peau
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Irrésistible depuis le début de saison, le Norvégien Johannes Boe aborde la reprise de la Coupe du monde de biathlon en position de force, vendredi à Oberhof, enfin prêt à assumer à 25 ans le leadership du circuit longtemps écrasé par Martin Fourcade.

Quelque chose a changé chez le Nordique, souvent capable du meilleur comme du pire, bien loin de la régularité de métronome du roi Fourcade. Le talent et le potentiel ont toujours été indéniables mais des doutes subsistaient sur sa capacité à tenir le choc sur la durée et à endosser le costume de patron. Ils ont été balayés cet hiver.

Alors que Fourcade accumule les déboires, Boe est intouchable et affiche déjà à son tableau de chasse six succès en huit courses disputées. Un rythme effréné qui en fait d'ores et déjà un successeur en puissance du Français, quasiment résigné à céder sa couronne après sept années de règne sans partage.

La métamorphose la plus spectaculaire du Norvégien, skieur hors-pair, se situe surtout derrière la carabine où il est parvenu à canaliser sa fougue. Hormis lors de la poursuite d'Hochfilzen (9e avec 6 erreurs au tir), le 15 décembre, Boe a réussi à se maîtriser, à l'image de ce 20/20 magique réalisé sur la mass start de Nove Mesto, le 23 décembre, la dernière épreuve avant la trêve de fin d'année. Un exploit que n'aurait pas renié le grand Fourcade.

"J'ai toujours dit qu'il avait le potentiel mais que s'il voulait être aussi fort que Martin, il fallait qu'il soit aussi régulier que lui, a déclaré à l'AFP Siegfried Mazet, l'entraîneur de tir de la Norvège. C'était important de se focaliser là-dessus et de faire toutes les courses, ne pas sortir du Top 10 pour garder des points. Mais ça ne s'improvise pas, ça ne se décrète pas. Il faut être régulier à l'entraînement, s'habituer à ne rien lâcher."

- Déclic -

Le déclic s'est sans doute situé en fin de saison dernière. Après l'échec relatif des Jeux Olympiques de Pyoengchang (1 seule médaille d'or), Boe, pourtant auteur d'un très beau début d'exercice (8 succès en 15 courses avant les JO), a fini par craquer dans la course au Gros Globe de cristal sous la pression de l'insatiable Fourcade. La leçon a visiblement été retenue.

"C'est un contexte à apprivoiser et à appréhender, selon Mazet. La saison passée l'a aidé à progresser et à assurer le rôle de leader. Ce qu'a fait Martin jusqu'ici, c'est quelque chose de surhumain donc quand on se retrouve à faire quelque chose de semblable, on change de peau et cette peau il faut vivre avec. Il y a une maturation et je pense que cette saison peut être la bonne."

Une analyse confortée par Vincent Vittoz, l'entraîneur des Bleus.

"Johannes est en phase de progression, a soif de victoires mais il est clairement en train de prendre de la maturité", a expliqué à l'AFP le technicien français.

Le clan norvégien a beau affirmer se méfier du Russe Alexander Loginov, son dauphin à 116 points, ou d'un retour en grâce de Fourcade, c'est bel et bien Boe qui désormais dicte sa loi et donne le ton à la course. Preuve d'une transformation mentale radicale.

"Le premier adversaire de Johannes aujourd'hui c'est lui-même, a ainsi estimé Siegfried Mazet. Il n'y a que lui qui a son destin entre les mains. Il faut qu'il continue à ne s'occuper que de lui-même."

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Judo : Riner sacré pour la huitième fois à Paris, Romane Dicko également en or

Clarisse Agbégnénou décroche sa septième victoire au Grand Chelem de Paris

Judo : avec trois médailles d'or à son actif, la France a brillé au Grand Slam de Paris