Nice: le président Rivère et le directeur sportif Fournier annoncent leur démission

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Par AFP
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Les "divergences" entre les actionnaires sino-américains et la direction du club de Nice ont poussé le président Jean-Pierre Rivère et son directeur sportif, Julien Fournier, à annoncer leurs démissions vendredi, même s'ils restent en place le temps d'assurer la transition.

"C'est un secret de polichinelle, nous avons depuis des mois des divergences avec nos actionnaires", a expliqué le président lors d'une conférence de presse.

Sous sa direction, depuis son arrivée en juillet 2011, le club a vécu une période assez faste, avec deux 4e places en Ligue 1 (2013, 2016) et une troisième place (2017),et les réveils spectaculaires d'Hatem Ben Arfa et Mario Balotelli, qui devrait lui aussi quitter le club cet hiver.

La nom de Damien Comolli, directeur sportif français passé par Arsenal, Tottenham, Liverpool ou Saint-Étienne, circule pour remplacer le duo Rivère-Fournier.

"Nous sommes en désaccord mais il n'y a pas de crise", a expliqué le président démissionnaire, qui doit vendre ses parts aux actionnaires. Mais les divergences étaient trop profondes avec le trio d'hommes d'affaires spécialisés dans l'hôtellerie et le tourisme qui avaient racheté en juin 2016 80% des parts de la SASP OGCN.

Le Sino-Américain Chien Lee (NewCity Capital), le Chinois Alex Zheng (Groupe Plateno) et l'Américain Paul Conway, représentant le groupe Pacific Media Group, ont fondé une holding (OGC Nice Investment Company Ltd) à Hong Kong pour cette opération. Zheng et Lee détiennent 40% chacun et Conway les 20% restants dans la holding.

- Retour sur investissement -

Ces investisseurs avaient acheté en juin 2016 pour 9 millions d'euros les parts (49%) du groupe minoritaire des "historiques" (les actionnaires du sauvetage de 2002) et pour 11 millions supplémentaires une partie (31%) de celles de Jean-Pierre Rivère.

Le président avait été maintenu en fonction pour un cycle de 3 ans minimum avec Julien Fournier, à qui il avait cédé une partie de ses 20% dans le capital de la SASP.

La première saison (2016-2017) avec les actionnaires sino-américains est idyllique. Le GYM tient tête plusieurs mois à la L1 avant de terminer sur la 3e marche du podium, derrière les puissants Monaco et Paris SG. Le budget flirte alors avec les 70 millions d'euros et la masse salariale avec les 50 MEUR.

Mais surgissent la saison suivante des désaccord sur l'utilisation des bénéfices. Les actionnaires espéraient un meilleur retour sur investissement.

Le tandem de direction a toujours affirmé en réinjecter l'intégralité dans le développement sportif et les infrastructures, comme le nouveau centre d'entraînement. "On avait la mauvaise habitude à Nice de réinvestir les sommes gagnées dans le club", a dit Rivère vendredi.

Selon des sources proches du GYM, des actionnaires auraient préféré toucher des bénéfices du compte courant associé (CCA, leurs avances de fonds, ndlr), ou en obtenir le remboursement, ou au moins une partie.

- "Dysfonctionnements" -

Les ponts ont fini par se couper entre Chien Lee, qui a aussi racheté le club anglais de Burnsley en décembre 2017, pour une somme estimée à 23 millions d'euros.

"On avait failli partir à la fin de la saison passée, on ne l'a pas fait, a expliqué Rivère. Et puis on a refait le mercato d'été qui a laissé des traces de dysfonctionnement".

Un exemple? Pour l'arrière algérien Youcef Atal, "il a fallu un mois et demi pour convaincre les actionnaires", a expliqué Fournier. La meilleure recrue estivale des Aiglons est arrivée de Courtrai (Belgique) pour environ 3 millions d'euros.

"Ces tensions sont toujours plus exacerbées en période de mercato", a ajouté le président.

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Dans l'immédiat, le mercato hivernal niçois repart de zéro. Le club essayait de séduire Ryad Boudebouz (Bétis Séville/ESP) ou Younès Belhanda (Galatasaray/TUR) pour renforcer la dernière attaque de Ligue 1 (13 buts marqués).

Ces changements ne devraient pas empêcher en revanche le départ de Mario Balotelli. La résiliation de son contrat a été rédigée, elle n'attend plus qu'une destination (Marseille?) pour l'attaquant italien avant d'être validée.

Ils pourraient en revanche impacter l'avenir de l'entraîneur Patrick Vieira, à l'œuvre depuis cet été. Mais "je suis de nature optimiste", a répondu Rivère à une question sur le maintien du champion du monde 1998. "Pat" subira-t-il les effets de la révolution de velours?

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