Venezuela : le président du Parlement brièvement détenu

Venezuela : le président du Parlement brièvement détenu
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Juan Guaido, le président du Parlement vénézuélien, la seule institution contrôlée par l'opposition, a été arrêté dimanche pendant près d'une heure par les services de renseignement, et le gouvernement s'est défendu de toute responsabilité dans cette arrestation.

Juan Guaido, 35 ans, a été arrêté par des hommes du Service bolivarien de renseignement national (Sebin), alors qu'il circulait sur l'autoroute pour se rendre à une réunion publique à Caraballeda, à 40 km de la capitale.

"Nous avons été interceptés par deux fourgons du Sebin, avec des hommes armés et encagoulés qui ont ouvert notre véhicule, nous ont obligés à descendre", a précisé Fabiana Rosales, l'épouse de M. Guaido. "Ils ne l'ont pas frappé, mais ils nous ont dit qu'ils devaient procéder à son arrestation immédiatement".

Il a été libéré environ une heure après.

"Mes frères, je suis là !", a lancé Juan Guaido à son arrivé à Carabella, où l'attendaient des centaines de ses partisans. "Le jeu a changé, le peuple est dans la rue (...) S'ils voulaient envoyer un message pour que nous nous cachions, voici la réponse du peuple, nous sommes là".

"Ils ont essayé de me menotter, je ne l'ai pas permis parce que je suis le président légitime de l'Assemblée nationale", a poursuivi le député.

Le gouvernement vénézuélien s'est défendu de toute responsabilité dans cette arrestation, l'imputant à une décision "unilatérale" de fonctionnaires des services de renseignement.

- "Evénement illégal" -

"Nous avons appris qu'un événement illégal s'est produit, au cours duquel un groupe de fonctionnaires agissant unilatéralement a mené une procédure irrégulière contre le député Juan Guaido", a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodríguez, dans une déclaration diffusée à la télévision gouvernementale.

"Ces fonctionnaires qui se sont prêtés à cette mise en scène contre le déroulement normal de vie de la République sont en train d'être démis et soumis à une procédure disciplinaire la plus stricte afin d'établir s'ils se sont bien prêtés à ce type d'événement".

"Si Jorge Rodriguez dit qu'il s'agit d'une opération spontanée, cela veut dire que (le président Nicolas) Maduro ne contrôle plus l'armée, qu'un maillon s'est rompu dans la chaîne de commandement", a réagi M. Guaido.

"Qui dirige aujourd'hui le régime ? Si le gouvernement reconnaît qu'il ne contrôle pas les organismes de sécurité de l'Etat, il a un problème très grave", a ajouté M. Guaido, devant ses partisans.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a dénoncé quant à lui une arrestation "arbitraire". "Nous appelons les forces de sécurité à défendre la Constitution et les droits des Vénézuéliens. Les Etats-Unis et le monde regardent", a-t-il commenté sur Twitter.

Vendredi, au lendemain de l'investiture de Nicolas Maduro pour un deuxième mandat contesté de six ans, Juan Guaido avait déclaré devant un millier de personnes à Caracas que la Constitution vénézuélienne lui donnait la légitimité pour assumer le pouvoir dans le cadre d'un gouvernement de transition.

Il avait alors appelé à se mobiliser le 23 janvier en faveur d'un tel gouvernement.

Nicolas Maduro a été réélu le 20 mai à l'issue d'une présidentielle contestée. Les principaux partis d'opposition avaient boycotté ce scrutin marqué par une forte abstention.

Le 6 janvier, le Parlement avait déclaré illégitime ce nouveau mandat et promis d'encourager un "gouvernement de transition" et des "élections libres".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'aide américaine à l'Ukraine devrait être approuvée par le Sénat ce mardi

Un rapport sur l'UNRWA indique qu'Israël n'a fourni aucune preuve de liens "terroristes"

UE : le système de récompense de TikTok Lite menacé d'être suspendu