Dakar: Romain Leloup, le plaisir et les galères

Dakar: Romain Leloup, le plaisir et les galères
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"Ah non! Maintenant il pleut!" La journée de repos, samedi à Arequipa, n'en aura pas vraiment été une pour le Français Romain Leloup et les 22 "malle-motos" encore engagés sur le Dakar-2019.

Le principe des "malles-motos" est simple: pas d'assistance, beaucoup de galères et bagage minimum. Juste une malle métallique où le concurrent entasse tout: outils, pièces de rechange, bottes et combinaison d'appoint. Et qu'il retrouve le soir, au bivouac, dans le camion dédié de l'organisation.

Ils étaient 34 compagnons de galères au départ à Lima mais, au fil des abandons, une dizaine ont disparu.

Les organisateurs insistent pour les appeler "Original by Motul" mais, sur le bivouac, on persiste: ce sont les "malle-motos", ces galériens du Dakar, qui incarnent le côté aventurier du célèbre rallye-raid.

Un temps leader du classement amateur, Romain Leloup pointe à la 43e place à 9 h 21 min 14 sec du premier au général, l'Américain Ricky Brabec (Honda). Mais l'essentiel est ailleurs.

A 26 ans, le Français dispute son deuxième Dakar. Et espère bien le terminer, comme l'année dernière (60e).

"Le Dakar, c'est deux semaines intenses. On doit vraiment tout faire. C'est le plus difficile. La fatigue se fait ressentir très rapidement", souffle-t-il sur le bivouac d'Arequipa, au mitan de l'épreuve.

- Comme son père et son oncle -

A ses côtés, sa KTM dossard N.138 trône fièrement. Il a su éviter les gros problèmes mécaniques. Pas comme son voisin qui s'active encore autour de sa bécane alors que la pluie commence à tomber, à quelques minutes du départ.

Calme et serein, Romain Leloup vient surtout pour "se faire plaisir".

Le Dakar, finalement, c'est la partie la plus facile de son parcours. Car, pour pouvoir prendre le départ à Lima, le 7 janvier, le Sarthois a dû franchir bien des obstacles, à commencer par réunir les fonds qui doivent financer le périple.

Un Dakar, c'est "environ 40.000 euros", estime-t-il. "Entre la moto, l'inscription, les pneus..."

"Il faut chercher et toucher les partenaires. C'est tout un budget à réunir avant de partir et, souvent, ça se boucle juste avant le départ!", raconte-t-il.

"Moi, j'ai la chance d'avoir un entourage qui m'a aidé. Sinon, je ne serais sans doute jamais parti..."

Il peut également compter sur sa petite amie, Léa, qui lui a laissé photos et petits mots pour le soutenir dans les moments compliqués.

"Ne crains rien car rien n'est jamais perdu", a-t-elle d'ailleurs inscrit sur le guidon de son baroudeur.

Sa journée type est celle des galériens des malle-motos: arrivée au bivouac après l'étape, douche, repos puis mécanique et étude du road-book, jusqu'à tard le soir parfois.

Il peut aussi s'inspirer de son père et de son oncle qui ont disputé cinq Dakar à eux deux.

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"Moi, tout ce que je veux, c'est finir mes Dakar et partager."

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