Israël: le grand rival potentiel de Netanyahu sort, un peu, du silence

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Son mutisme crispait commentateurs et adversaires: Benny Gantz, le grand rival potentiel du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux législatives, a rompu jeudi son silence... pendant 17 secondes.

Le général Benny Gantz, ancien chef d'état-major, a lancé sa campagne sur les réseaux sociaux par un clip vidéo de cette durée, dans lequel il promet "quelque chose de différent", sans dévoiler son credo politique, objet d'intenses spéculations en vue des élections anticipées du 9 avril.

M. Gantz, 59 ans, s'est lancé en décembre en créant son parti, "Résilience pour Israël". Les sondages prédisent déjà un score significatif à un homme fort du prestige de ses fonctions à la tête des armées de 2011 à 2015, période au cours de laquelle il a conduit deux guerres dans la bande de Gaza.

Son programme et le nom des autres membres de sa liste se font toujours attendre. A défaut, il est volontiers présenté comme centriste par les commentateurs.

Dans sa déclaration sur Facebook, Twitter et Instragram, il se montre conforme à son image d'homme plutôt réservé, contrastant avec les excès verbaux de ses rivaux.

La vidéo commence par le slogan de la campagne: "Israël avant toute chose".

"Rejoignez-moi et nous allons emprunter une nouvelle voie, parce que nous avons besoin de quelque chose de différent, et nous allons faire quelque chose de différent", promet-il.

Après une pause, il conclut par un trait d'ironie: "Je crois que j'ai trop parlé".

- "Gauchiste" -

Jusqu'alors, Benny Gantz n'avait fait qu'une seule déclaration publique: lundi, il a pris parti pour les druzes israéliens, qui jugent discriminatoire une loi votée en 2018 définissant Israël comme "l'Etat nation du peuple juif".

Les druzes craignent que la loi ne fasse d'eux des citoyens de seconde classe, notamment en faisant primer le caractère juif d'Israël sur d'autres principes, comme l'égalité entre les citoyens ou le caractère démocratique du pays.

M. Gantz s'est engagé lundi à oeuvrer pour amender le texte. Et les documents déposés en décembre à l'enregistrement du parti de M. Gantz promettent de "renforcer le caractère juif et démocratique" d'Israël.

La prise de position de M. Gantz lundi lui a valu d'être aussitôt traité de "gauchiste" par ses rivaux, dont le Likoud de M. Netanyahu.

- Deuxième force? -

Si les sondages prévoient une nouvelle victoire de M. Netanyahu aux élections, le Premier ministre vit toujours sous la menace d'une inculpation pour corruption présumée dans plusieurs affaires, ce qui pourrait bouleverser la donne.

Mercredi, des sondages publiés par la radio et la télévision publiques, ainsi que par une chaîne privée, créditaient le parti Résilience de 13 sièges sur 120 au Parlement, tandis que le Likoud en obtenait 31 voire 32, contre 30 actuellement.

Si ces pronostics s'avèrent fondés, Résilience deviendra la deuxième ou troisième force à la Knesset.

L'un des sondages affirme également que M. Netanyahu demeure, avec 42%, celui que les Israéliens jugent le mieux à même de diriger le pays, tandis que M. Gantz a la confiance de 31% d'entre eux.

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Certains commentateurs ont évoqué la possibilité d'une alliance entre M. Gantz et un autre ancien chef d'état-major, Moshe Yaalon, pour former une coalition de centre droit.

M. Yaalon a servi comme ministre de la Défense de 2013 à 2016 avant de rompre avec M. Netanyahu. Il a lui aussi créé sa propre formation, Telem, en décembre.

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